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jeudi, novembre 21, 2024
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Homéopathie et phytothérapie : Après le CVO, les traitements naturels refleurissent

L’artemisia, ingrédient principal du tambavy « Covid-Organics » fabriqué à Madagascar.

Il est incontestable que l’arrivée du « Covid-Organics » sur le marché est sujette à débats. En effet, la trouvaille malgache a fait, sans exagérer, le tour du monde. Le CVO semble ainsi avoir renforcé la foi des habitués aux remèdes médicinaux malgaches tout en ralliant de nouveaux adeptes. Avec cette publicité fortuite, et tout du moins appréciée, les « phytothérapeutes » et autres producteurs ont décidé de surfer sur la vague naissante.

C’est ainsi que depuis quelques semaines, il n’est pas rare de trouver de plus en plus d’étals d’herbes et de poudres aux vertus diverses et variées. Et même les commerçants de fruits et légumes ont renforcé le rang de ceux-ci. Même si le « Covid-Organics » a donné un souffle nouveau aux « vendeurs » de traitements naturels malgaches, la pratique ne date pas d’hier. En effet, une grande partie de la population, si ce n’est la totalité, a déjà eu recours, au moins une fois, à un remède de grand-mère. D’ailleurs, ce n’est pas le choix qui manque. Entre les tisanes pour dormir, les racines pour guérir certains maux et les pierres pour l’hygiène quotidienne, tout semble montrer la tendance malgache pour le naturel et le bio. Cet engouement semble même être l’un des arguments brandis par les défenseurs du CVO.

Efficace ou non, tout dépend au final de l’expérience et de la conviction de chacun. Pour l’un des commerçants de ce type avec qui nous avons pu échanger, le « vita malagasy » est presque le « médicament idéal ». Selon ses propres mots : « Madagascar regorge de richesses qui ont été étudiées par les ancêtres (Ntaolo) dont sagesse fait partie intégrante de notre culture ». Interrogé sur les preuves scientifiques quasi inexistantes de la phytothérapie malgache, lui de répondre avec une certaine fougue : « Ce n’est pas parce que les étrangers n’ont pas accepté cette manière de traiter les maladies et les techniques qui vont avec, que ce n’est pas efficace. Il n’y a qu’à voir la pierre d’alun (alamo) qu’ils mettent dans les déodorants ou l’aloe vera dans leurs produits cosmétiques pour se rendre compte que la science contemporaine puise ses compositions dans la terre. Alors pourquoi nous, Malgaches, qui sommes riches en ces éléments, devrions-nous nous en priver? ». Après son exposé enflammé, il nous a été difficile de ne pas aborder le sujet du CVO et de son efficacité. Et sa réponse n’est pas différent de ses idées premières : « C’est malgache et ils l’ont prouvé scientifiquement ; ça marche ! ».

Les avis peuvent diverger sur les réels bienfaits de la phytothérapie et des prescriptions traditionnelles. Toutefois, aujourd’hui, une grande majorité des marchands dans ce secteur nous ont confié que leurs ventes ont connu un regain de vie. Et puisque XXIe siècle oblige, les réseaux sociaux semblent aussi contracter le virus. Ainsi, beaucoup de « professionnels » et de particuliers se lancent aujourd’hui dans la distribution de plantes brutes ou avec un packaging allant du rudimentaire au plus élaboré. Quoi qu’il en soit, la liberté a toujours donné à tous le choix d’adhérer ou non, mais le fait est que l’alamo, les feuilles de goyaviers ou les clous de girofle ont bercé l’enfance de beaucoup de citoyens malgaches, et ils renaissent en ces temps de pandémie.

Anja RANDRIAMAHEFA

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