Le rapport FEWS NET sur les perspectives de la sécurité alimentaire entre octobre 2024 et mai 2025 interpelle sur les efforts qui restent à fournir pour lutter contre le fléau de la malnutrition à Madagascar.
La publication récente du rapport mondial sur l’état de la sécurité alimentaire met en lumière les défis persistants dans la Grande Île. La malnutrition reste l’un des enjeux majeurs que Madagascar s’efforce de relever avec beaucoup d’efforts. Selon les données issues des projections de la Famine Early Warning Systems Network (FEWS NET), une organisation spécialisée dans la prévision et la réponse aux famines ainsi qu’à d’autres formes d’insécurité alimentaire, entre 1,0 et 1,49 million de personnes ont besoin d’une assistance alimentaire humanitaire durant la période d’octobre 2024 à mai 2025. Ces projections se basent sur les informations disponibles au 15 octobre 2024, précise l’organisation dans son rapport.
Racine. La situation actuelle, ou plutôt les prévisions, s’expliquent par plusieurs facteurs essentiels. Une réduction localisée des rendements agricoles en 2024, en particulier pour le maïs, les racines et les tubercules, ainsi qu’un épuisement précoce et inhabituel des stocks alimentaires des ménages touchés, figurent parmi les principales causes. Cette situation résulte de chocs météorologiques, de précipitations irrégulières et d’infestations de ravageurs, comme le souligne le rapport. À cela s’ajoutent les dégâts provoqués par les intempéries et l’impact cumulatif des années marquées par des chocs antérieurs. FEWS NET signale également un contexte économique difficile, marqué par des prix alimentaires supérieurs à la moyenne. Ce constat est également mis en avant par le rapport mondial sur l’état de la sécurité alimentaire, qui souligne une inflation persistante des prix alimentaires dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, y compris Madagascar.José Belalahy
