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samedi, juillet 12, 2025
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10e Conférence ministérielle de l’OMC : Les pays membres à la recherche d’un compromis

D’ici à vendredi, de grandes décisions sur les accords commerciaux seront prises par les pays membres de l’OMC. Un grand suspens pour certains d’entre eux, surtout pour les PMA dont Madagascar.

Les ministres du Commerce des pays membres de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), dont Madagascar, se réunissent au Kenyatta International Convention Center (KICC) à Nairobi depuis le 15 décembre jusqu’au 18 décembre 2015. Cela marque un grand tournant pour l’avenir de la fonction de négociation de cette organisation ainsi que celui du programme de Doha pour le Développement. Ce programme a déjà duré plus de 14 ans, mais les pays membres ne parviennent toujours pas à trouver un accord dans les négociations en raison de la divergence de leurs intérêts. A l’issue de cette 10e Conférence ministérielle de l’OMC, qui se tient pour la première fois dans le Continent africain, et en particulier au Kenya, ces pays membres devront ainsi rechercher un compromis. « L’esprit positif qui nous a amené à nous réunir ici et à parvenir à des mesures que beaucoup pensaient impossibles, nous permettra de trouver ce compromis mutuellement bénéfique », a déclaré le Président du Kenya, Uhuru Kenyatta, lors de l’ouverture officielle de cette 10e Conférence ministérielle de l’OMC.

Réunions et tractations. Ce Chef d’Etat a ainsi sollicité les participants qui comptent à peu près plus de 6 000 personnes représentant les différents pays membres de cette organisation, à redoubler d’efforts afin de parvenir à un accord. En effet, « cela aura des effets positifs sur la vie de nombreuses populations surtout en Afrique. Tout est de ce fait entre vos mains », a-t-il rajouté. De son côté, le directeur général de l’OMC, Roberto Azevêdo, lui aussi, a insisté à ce que les pays membres de l’OMC aient une bonne volonté politique de conclure un ensemble d’accords commerciaux tout en se référant aux accords conclus sur le changement climatique le 12 décembre 2015 lors de la réunion de la COP 21 à Paris. « Pour ce faire, tous les membres doivent faire preuve de flexibilité tout en étant réaliste et doivent être prêts à s’engager, et ce, au profit des PMA dont 33 pays membres sont en Afrique. En effet, c’est une conférence historique qui coïncide avec la célébration du 20e anniversaire de l’OMC », avance-t-il. Des tractations sont en cours dans les différentes salles de KICC après cette cérémonie d’ouverture de la 10e Conférence ministérielle de l’OMC. Des réunions de différents groupes de pays sont en même temps programmées à huis clos, en marge des différentes conférences thématiques organisées dans d’autres salles. « Cette année 2015 est une année importante pour l’engagement multilatéral », a soulevé Amina Mahomed, ministre des Affaires étrangères kenyan, qui plus est la Présidente de la Conférence.

Maintenir le cycle de Doha. En dépit de tout cela, bon nombre des pays membres de l’OMC craignent fort de la fin du programme de Doha sur le Développement. En effet, ce cycle ambitionne une meilleure intégration au commerce des pays pauvres par une élimination des mesures qui ont des effets de distorsion des échanges et qui portent atteinte à l’environnement. Il s’agit, entre autres, de la levée des barrières non tarifaires sur leur commerce et de la suppression des subventions agricoles effectuées par les pays riches. Mais après 14 ans de négociations, le programme de Doha, bien que toujours d’actualité, est à un niveau très critique. Ce qui pousse certains pays membres de l’OMC à souhaiter sa conclusion à Nairobi. Pour le cas de Madagascar, « nous ne pouvons pas nous positionner tout seul. Nous devons unir notre voix par le biais du groupe auquel nous appartenons comme le groupe des PMA, le groupe africain, le G90. Ces groupes veulent à tout prix maintenir le cycle de Doha afin de soutenir le développement des pays membres », a expliqué le ministre du Commerce malgache, Henri Rabesahala. Celui-ci conduit une forte délégation composée de hauts cadres de son département et du Représentant de l’Ambassade de Madagascar à Genève, en la personne d’Eric Beantanana, afin d’entamer des négociations dans le cadre de cette Conférence ministérielle.

Par ailleurs, l’accession de Liberia et de l’Afghanistan, qui sont tous des PMA, a été approuvée par les pays membres de l’OMC, dans le cadre de cette 10e Conférence ministérielle. Ce qui prouve l’utilité de cette organisation, qui compte pour l’heure 162 membres, pour gérer le système commercial multilatéral. A part cela, des manifestations ont eu lieu lors de l’ouverture de la cérémonie et la séance plénière des pays membres. Ce sont notamment des ONG qui ont érigé des pancartes pour réclamer le maintien du cycle de Doha au profit des pays pauvres.

Navalona R.

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