Plusieurs grandes villes du pays n’ont pas manqué de commémorer, hier, le 104ème anniversaire de l’armistice de 1918. À Mahajanga, Toamasina, Antsiranana, Antsirabe ou Antananarivo, la date du 11 novembre a été marquée d’une pierre blanche. Elle commémore la signature du cessez-le-feu général qui a mis fin aux combats de la Première Guerre mondiale. 3 100 soldats malgaches sur les 34 000 déployés ont péri dans cette guerre. Plusieurs milliers ont été blessés, pour faire de Madagascar un des pays qui ont le plus contribué dans cette guerre, en termes d’effectifs, parmi les autres colonies françaises de l’époque. « Ces soldats malgaches sont morts pour la France » a souligné hier, l’ambassadeur français, Arnaud Guillois, lors de la cérémonie donnée à Ivandry à l’occasion de la commémoration. « Ils ont combattu pour la liberté et pour la paix », poursuit-il. « Il faut alors transmettre aux générations futures cette paix » a, quant à lui, exhorté le ministre de la Défense nationale, Richard Rakotonirina. « Il faut, en effet, continuer à lutter pour la paix et combattre sans naïveté contre ceux qui ne veulent pas la paix », martèle le diplomate français qui n’a pas manqué de fustiger l’invasion russe en Ukraine. La commémoration a été marquée, hier, par l’habituelle cérémonie de dépôt de gerbe sur le monument en mémoire des soldats français et malgaches tombés lors de la Grande Guerre, la stèle de l’ange noir au Lac Anosy. Elle a été dirigée par le ministre de la Défense nationale et l’ambassadeur français. L’ambassade de France a ensuite remis la médaille française de la Défense nationale à douze militaires et gendarmes malgaches pour leur action soutenue dans le cadre de la coopération franco-malgache. Le ministre de la Défense nationale a remis pour sa part la médaille malgache de la Défense nationale au Maître principal Gaëtan Pedrot de la mission de Défense de l’ambassade de France.
Rija R.
