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dimanche, juin 30, 2024
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Madagascar : 120 ans de course hippique, bientôt célébrés

Une des photographies destinées à la future exposition, la première course hippique organisée à Mahamasina en 1903.

« L’un des plus grands chevaux s’appelait Baovola, plus tard, un célèbre footballeur malgache a hérité de ce surnom. Cheveux aux vents, fougue et talent », rappelle Mamy Tiana Raberahona, chargé de la communication de la célébration du 120ème anniversaire des courses de chevaux à Madagascar. Cette année sera célébré cet anniversaire de la première course hippique tenue en 1903. C’était à Mahamasina, site sacré et historique, converti en hippodrome par le gouverneur général Gallieni. Histoire aussi de détruire toute symbolique identitaire d’un peuple à asservir, ainsi sans repères pour se projeter dans l’avenir sauf vers celui des occupants. Cependant, en mal de loisirs, la population a bon gré, mal gré, apprécié les courses de chevaux, faisant monter les jockeys locaux au rang de véritables superstars et découvrir les chevaux des premiers propriétaires malgaches. Le « tout–Tana » se donnait alors rendez–vous. Au même titre que le rugby et le théâtre, le hippisme est devenu un emprunt culturel que les Tananariviens de l’époque ont su retravailler pour en insérer la « malgachéité ». Et pour ces trois activités, les grands noms de l’art, théâtre, musique, littérature, peinture… en étaient de véritables « aficionados ». Les référents populaires y naissent, la poésie introduit cette discipline dans ses annales. Un lexique unique à la ville des Mille se forme, comme les qualifications « Antananarivo mihaingo ». Après les douleurs de l’occupation, un enthousiasme partagé est retrouvé à travers les courses de chevaux, le ballon ovale et l’art de la scène. Signe d’une urbanité assumée, Antananarivo qui se transforme en ville citadine dans le vent et aux mœurs ludiques élargies, le hippisme en est un des témoins et un des acteurs incontournables. « Le cheval est aussi un lien entre le rural et l’urbain… des familles éleveuses de la campagne venaient en ville pour faire courir leurs chevaux… La plupart des éleveurs étaient les premiers Malgaches à acquérir la nationalité française », poursuit Mamitiana Raberahona, également anthropologue et cinéaste. Pour le programme donc, il y aura une exposition à partir du 6 novembre dans le hall de l’Hôtel de Ville avec des archives photographiques inédites. Des conférences seront aussi organisées dont une en particulier avec un jockey légendaire, Rakotoarisoa, sur le thème « 120 ans de courses de chevaux, 120 ans de mémoire collective ». Des courses seront aussi au menu, une se fera avec les anciennes gloires. Un programme bien alléchant pour retrouver la source de la citadinité postcoloniale également. « Le temps perdu », ce documentaire sera diffusé pour la première fois lors de l’événement organisé par l’Autorité hippique pour la course et l’élevage à Madagascar (AHCEL).      

Maminirina Rado

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