
Le développement de compétences est un levier essentiel de l’autonomisation financière et de résilience des ménages bénéficiaires des programmes de protection sociale. 1,260 million de familles ont pu être accompagnées depuis 2016.
À Madagascar, l’efficacité des programmes de protection sociale ne se mesure pas seulement à l’aide fournie, mais surtout à leur capacité à renforcer les compétences et à transférer des connaissances. C’est en aidant les familles à devenir autonomes financièrement et plus résilientes que ces programmes peuvent véritablement faire la différence. D’après le bilan du Fonds d’intervention pour le développement (FID), 1,260 million de familles ont été accompagnées à améliorer leur qualité de vie et à développer des activités économiques pour progresser vers l’autonomie financière. Plus de 80% des bénéficiaires ont démarré des Activités génératrices de revenu (AGR) qui ont chacune créé 1,5 à 2 emplois indirects. D’après toujours le FID, plus de 60% des bénéficiaires vivent de la formation spécifique reçue.
Compétences
Ces programmes offrent aux familles bénéficiaires la possibilité d’acquérir des savoir-faire variés. Les formations couvrent des domaines allant du bien-être familial à des techniques agricoles modernes, en passant par l’élevage, l’artisanat et la gestion financière. Dans les zones urbaines, des ateliers spécialisés ciblent spécifiquement l’employabilité. Les participants peuvent apprendre des métiers tels que la pâtisserie, la coiffure, la couture, la menuiserie, la mécanique ou encore la fabrication de savon. Ces compétences pratiques leur ouvrent de nouvelles perspectives professionnelles. Le transfert de compétences se fait de manière très concrète, au sein d’espaces dédiés, appelés « espaces de bien-être », « espaces productifs » ou « champs écoles ». Ces lieux sont de véritables ateliers d’échange et de pratique qui encouragent l’entraide et le partage d’expériences. Ce qui rend cette approche particulièrement efficace, c’est que la transmission des connaissances est assurée par des intervenants locaux issus des communautés elles-mêmes, qui sont préalablement formés par des techniciens. Cette méthode renforce non seulement le tissu social, mais elle assure également la pérennité et la pertinence des formations.
Narindra Rakotobe