Une élection 100% masculine. Aucune représentante de la gente féminine ne participera à l’élection présidentielle du 9 novembre prochain.
En effet, la Haute cour constitutionnelle a sorti samedi, la Décision n°11-HCC/D3 du 9 septembre 2023 arrêtant la liste définitive des candidats au premier tour de l’élection présidentielle du 9 novembre 2023. 13 candidats sur 28 sont retenus pour briguer la Magistrature suprême. Il s’agit de Marc Ravalomanana présenté par le parti Tiako i Madagasikara, Paraina Auguste Richard du parti Tsara Tahafina, Jean Brunelle Razafitsiandraofa de l’Antoko Politika Madio, Siteny Thierry Randrianasoloniaiko du PSD, Jean-Jacques Jedidia Ratsietison du Fahefa-mividy no ilain’ny Malagasy, Hajo Herivelona Andrianainarivelo du MMM, Sendrison Daniela Raderanirina du Fy-M, Tahina Razafinjoelina du Firaisankinan’ny Tia Tanindrazana, Hery Martial Rajaonarimampianina du HVM, Andry Raobelina du Anjomara sy Rivo-Baovao, Lalaina Harilanto Ratsirahonana de l’Antoko Fihavanantsika, Iarovana Roland Ratsiraka du MTS et Andry Nirina Rajoelina du TGV. Ce sont donc ceux qui ont régularisé à temps leur dossier de candidature.
Bôjy. En revanche, la candidature s’est vue invalidée par la Haute cour constitutionnelle pour 15 autres prétendants. Il s’agit de Annick Zoary Ratsiraka, Marie Josiane Vololonirina, Jeanne d’Arc Masy Goulamaly, Jean Noël Abel, Julia Mickaelle Rasolofonoroniaina, Hery Tiana Guy Lachapelle, Sylvia Claudette Ranaivojaona , James Andriatsihety Rasoamaka, Franklin James Rakotomahanina, Eliace Ralaiarimanana, Désiré Nivo Raharovoatra, Miarintsoa Rasolofotiana, Jean Bruno Besy Andriamanolo, Roindefo Zafitsimivalo Monja et Ephraïm Stephanson Randrianambinina. Tous, n’ont pas payé la caution électorale de 200 millions d’ariary. Dans sa décision n° 10-HCC/D3, la HCC évoque comme motif le manque de la quittance attestation du dépôt de contributions. Apparemment, ces prétendants espéraient une participation » bôjy » (gratuite) à la course à la Magistrature suprême. Parmi ces candidats recalés, il y en a qui ont déposé leur dossier avec une dizaine de pièces manquantes. C’est le cas entre autres de Jean Bruno Besy Andriamanolo dont la candidature était devenue virale sur les réseaux sociaux, ou encore de Eliace Ralaiarimanana qui a lancé une menace à peine voilée sur les réseaux pour contraindre la HCC à valider sa candidature. En revanche, les juges constitutionnels ont déclaré inopérantes les demandes de retrait de candidature formulées par Jeanne d’Arc Masy Goulamaly, James Andriatsihety Rasoamaka et Julia Mickaelle Rasolofonoroniaina car selon Ambohidahy, » aucun retrait de candidature n’est plus admis après la date limite du dépôt des dossiers de candidature « .
Irrecevable
Malgré les polémiques et les requêtes déposées par ses adversaires politiques, Andry Rajoelina est autorisé à briguer un second mandat. En effet, la Haute Cour Constitutionnelle a validé la candidature du TGV et affirme dans sa décision qu’il n’existe aucun décret déclarant ou constatant la perte de sa nationalité malgache. Ambohidahy affirme d’ailleurs que depuis sa promulgation, aucun décret déclarant la perte de nationalité n’a été pris conformément à l’article 42 du Code de nationalité. Toutes les requêtes aux fins d’invalidation de la candidature d’Andry Rajoelina ont été déclarées irrecevables par la HCC. Le MMM de Hajo Andrianainarivelo, le HVM de Hery Rajaonarimampianina, le TIM de Marc Ravalomanana et le Firaisankinan’ny Tia Tanindrazana de Tahina Razafinjoelina qui ont fait pression pour exiger la disqualification du président-candidat, ont donc tous été débouté. La question est désormais de savoir si les 7 candidats qui ont signé une déclaration commune annonçant leur désistement en cas de validation de la candidature d’Andry Rajoelina par la HCC, vont mettre à exécution leur menace. Pour sa part, le candidat du TGV occupe la 13e place de la liste des candidats en lice. Reste à savoir s’il aura toujours le numéro 13 à l’issue du tirage au sort qui se déroulera ce jour, au siège de la Commission Électorale Nationale Indépendante.
Davis R
» Mandroso, maty Raibe! Mihemotra , maty Renibe ! » ; c’est la chorégraphie à laquelle s’exposent les admis à la compétition.
Entre avancer à reculons et reculer pour mieux ajuster ses pas ; il y a dispersion pour se livrer ensemble à la danse sur la même musique et dans le même tempo .
Un concours se mérite et reste une épreuve personnelle.