Premier jour de la campagne officielle des communales. C’est presque sagement qu’elle a commencé. Chaque candidat est obligé de ménager ses forces car c’est une course de fond qui est engagée. Vingt jours, ça peut être long, mais ça passe aussi très vite. Les équipes de campagnes ont défini leur stratégie pour convaincre les électeurs, néanmoins, chaque membre de staff est conscient que les paramètres de cette élection sont différents. Les électeurs de 2019 sont difficiles à berner et pour la majorité d’entre eux, c’est par la raison qu’il faut les convaincre.
Campagne électorale : une course de fond est engagée
Cette campagne électorale des communales ne devra pas s’appuyer sur des paillettes et des concerts gratuits. Celui qui se hasardera à ce genre d’initiative devrait faire fausse route car les électeurs sont devenus des citoyens réalistes. C’est l’avenir de leur cité qu’ils regardent et ce sont les propositions sérieuses qu’ils vont écouter. Personne ne peut travestir la réalité. C’est un travail de titan que l’équipe qui sera installée à la mairie devra abattre. Il faudra bousculer les mauvaises habitudes qui se sont installées durant ces deux décades. Un commentateur de la vie politique avait dit que le prochain maire ne devrait pas faire de clientélisme. Il lui était interdit de céder aux revendications populistes. C’est l’intérêt général qui dicterait les décisions prises. Certains avaient même affirmé qu’il était exclu de se soumettre aux pressions des « vahoaka madinika » ou petit peuple qui ont provoqué cette anarchie dans la ville. Les candidats sont conscients de cela. Les cinq prétendants au poste de maire d’Antananarivo ont d’ailleurs insisté dans leurs messages sur les efforts de redressement à fournir pour redonner à la ville son lustre d’antan. Ils ont fait le tour des arrondissements pour dialoguer avec les habitants de chaque quartier traversé. La campagne a donc débuté. Naina Andriantsitohaina a choisi d’en donner le coup d’envoi au Palais des sports. Rina Andriamasinoro l’a fait au gymnase couvert de Mahamasina. Baba Rakotoarisoa a préféré entamer le dialogue avec ses électeurs dans la rue.
Patrice RABE