
La célébration du 1er Mai, Journée mondiale du Travail a perdu sa flamme d’antan.
Si à l’origine, la journée mondiale du Travail était vécue dans la ferveur par les premiers concernés- les travailleurs- ce n’est désormais plus le cas. Du moins, en ce qui concerne Madagascar. La crise socio-politique et le coût presque intenable de la vie y sont pour beaucoup. La population étant trop occupée à trouver de quoi se mettre sous la dent. Qu’il s’agisse de manifestation politique, de session parlementaire, ou d’évènements culturels, l’adhésion du public- notamment en matière d’affluence- fut moyenne. Ainsi hier, nous aurions vu un 13 Mai, qui n’était pas celui des grands jours en termes d’audience, une Assemblée nationale clairsemée et des salles de spectacles à moitié- remplies. Il convient toutefois de noter que l’ambiance dans ces manifestations était palpable, parfois même chaleureuse.
Commerces. Si nombre de commerces ont fermé boutique, autant ont également été ouverts, notamment les restaurateurs- pour satisfaire les travailleurs voulant décompresser un peu et sortir de la routine quotidienne en ce jour qui leur est dédié. Même topo pour certaines grandes surfaces qui ont ouvert en continu, si d’autres étaient fermées toute la journée. Ce n’est pas le cas des petits marchands de rue et de tous ceux qui vivent au jour le jour, qui ne peuvent se permettre de s’octroyer un jour de repos. Par ailleurs, les jours fériés profitent tout de même à ceux qui font dans la restauration, car certains parviennent à enregistrer les mêmes recettes que celles du week-end, comme ce fut le cas d’un restaurant à Ivandry. Comme en témoigne, Anita, (nom d’emprunt), propriétaire d’un restaurant dont les pâtes sont la spécialité : « Je ne regrette pas d’avoir travaillé en ce jour de travail, car j’ai enregistré assez de bénéfices. Bref, tout le monde, les clients autant que moi en avons pour notre compte. »
Luz Razafimbelo