
Les cybercafés haussent le ton quant à la décision de l’OMDA de vouloir appliquer la loi visant à leur faire payer 2 000 Ar par ordinateur, tous les mois.
L’Office Malgache des Droits d’Auteurs (OMDA) impose, les Cybercafés refusent! Entre les deux parties, c’est le bras de fer! En fait, à travers l’Arrêté n°15 610 du 7 septembre 2006, l’OMDA oblige effectivement tous les cybercafés membres de l’association des cybercafés « Acybimad » ou pas, à payer 2000 Ar par ordinateur et par mois. Cette nouvelle disposition vient d’être appliquée, mais les cybercafés ont vraiment du mal à l’accepter. «Cette grosse somme d’argent qu’on veut nous soutirer n’est pas du tout valable. Ce, car nous ne vendons pas les droits d’auteurs. Donc, nous pensons que nous n’avons rien à voir avec cela. Cela ne veut pourtant pas dire que nous ne voulons pas nous plier à la loi. Mais en même temps, nous trouvons que cette somme est trop élevée, il faut que l’Etat fasse au moins une revue à la baisse», disent les porte-paroles des cybercafés, membres de l’Acybimad. Et les cybercafés de rappeler qu’ils payent déjà régulièrement des impôts et des taxes, outre les charges fixes comme les loyers, les frais de connexion, l’électricité, les salaires des employés, etc.
Forfaitaires. Face à l’application de cette loi, l’OMDA reste inflexible, et les cybers également. L’on peut dire alors qu’aucune des parties concernées dans cette histoire ne veut céder. Selon les explications, les cybercafés pourraient néanmoins négocier les modalités de paiement, et de la somme à payer auprès des percepteurs pendant les passages de ces derniers. Une démarche pourtant recalée par les exploitants des cybers qui, ces derniers la juge de corruptive. « Cela pourrait être à l’origine de pratiques corruptives », disent les concernés. De ce fait, ces derniers de réclamer une taxe forfaitaire dont le montant devrait être encore à débattre, en fonction de leurs possibilités. En somme, les cybers de dire, que si aucune mesure d’accompagnement de la part de l’Etat n’existe, ils vont courir droits dans leurs pertes. Par ailleurs, les cybercafés qui ne font pas partie de l’Acybimad menacent de descendre dans les rues dans la mesure où ils n’obtiennent pas de réponses satisfaisantes de la part de l’Etat. Et ceux de ladite association ont lancé un appel à l’endroit des différents ministères, afin de voir de près leur situation.
Arnaud R.