Suit au conseil des ministres du samedi 9 août, le président de l’université de Mahajanga, le Pr Rabesa Zafera, a été destitué de son poste.
« Décret mettant fin au mandat du Président de l’université de Mahajanga. Un comité intérimaire sera mis en place jusqu’à l’élection d’un nouveau Président conformément au texte en vigueur ». Cette décision fait suite au conseil des ministres du samedi 9 août. La décision est donc sans appel pour le Pr Rabesa Zafera, qui doit désormais céder sa place. Les événements de ces derniers jours à Mahajanga ont certainement pesé sur la balance et ont contribué à l’injecté de son siège. Car sous le beau soleil de Mahajanga, le calme a été interrompu par des mouvements protestataires. En cause, les étudiants ont manifesté et ont demandé la démission du président de l’université. L’affaire ne date d’ailleurs pas d’hier. Il y a quelques mois de cela, un étudiant a même perdu la vie dans les manifestations de violence. Le Pr Rabesa Zafera maintient malgré tout son poste. Mais la semaine dernière, les menaces de grève, voire les manifestations violentes, ont de nouveau gagné la ville des Fleurs. Les étudiants ont commencé à extérioriser leurs colères et à descendre dans les rues, faisant plusieurs dégâts, puisque ces revendications s’accompagnent souvent de « profiteurs » qui pillent les magasins.
Mauvaise publicité. Ces vents de violence arrivent à Antananarivo avec beaucoup d’échos, et effraient les vacanciers. Une très mauvaise publicité pour cette ville qui voit sa population plus que tripler en période de vacances, contribuant largement au développement du tourisme local. Car si les manifestants ont gagné les rues, et que ceux qui sont du côté du Pr Rabesa Zafera veulent également descendre dans les rues, la sécurité risque d’être très précaire pour les jours à venir. Les forces de l’ordre se doivent donc de réagir au plus vite.
Malgré tout, les vacanciers peuvent se calmer, car les vacances sous le soleil de Mahajanga battent déjà le plein. Et avec le rallye du Boeny programmé pour cette semaine, les vacanciers seront bien plus nombreux au bord de la mer.
Anjara Rasoanaivo