Un problème environnemental survient dans la commune d’Andekaleka. C’est la déforestation, la pratique de la culture sur brûlis et l’exploitation illicite d’or, d’après le maire, Mme Soatombo Claudine, lors de la visite du ministre de l’Energie, Fienena Richard et son équipe dans la centrale hydraulique d’Andekaleka. Du coup, le barrage d’Andekaleka est fortement menacé par l’ensablement suite à l’érosion des sols. « Presque toute l’année et surtout pendant la période de pluie, les déchets forestiers et le sable venant de la rivière de Vohitra, la source d’Andekaleka, bouchent les grilles des vannes d’évacuation d’eau vers la centrale hydro-électrique. Très souvent, des employés de la Jirama sont obligés de descendre au fond du barrage pour enlever les ordures et le sable avec quelques matériels disponible, afin de déboucher les vannes », a exposé Rakotondraibe Francis, le directeur d’exploitation de la Jirama.
Délestage. En outre, le lit de la rivière de Vohitra ne cesse de baisser chaque année en raison du changement climatique et de cette déforestation massive. « Cela entraîne par la suite une diminution de la production d’énergie fournie par la Centrale pour le réseau interconnecté d’Antananarivo touchant Antananarivo, Antsirabe jusqu’à Soavinandriana. Ce qui explique ainsi en partie l’origine du délestage dans ces zones, sans compter les éventuels problèmes techniques de la machine industrielle », a-t-il souligné. Face à ce problème environnemental qui risque de s’aggraver, un appel à la conscientisation de la population et aux ministères concernés est ainsi lancé par le maire d’Andekaleka et ce responsable de la Jirama.
3P. Un « désableur » est aussi prévu au niveau du barrage. Mais cela nécessite un arrêt prolongé de la centrale d’Andekaleka. Or, cela ne peut être réalisable compte tenu du besoin quotidien en énergie de la population. La mise en place de ce « désableur » ainsi que le nettoyage des galeries et la conduite d’eau avec la réhabilitation de vannes de vidange seront ainsi reportés dans le cadre du projet d’installation du 4e groupe. A l’issue de cette visite, le ministre de tutelle a toujours sollicité l’implication du secteur privé pour le développement du secteur énergie via l’approche 3P tout en assurant les employés de la Jirama qu’il n’y a jamais question de privatisation de la société.
Navalona R.