Avec le Tavy (culture sur brûlis sur base de défrichement de la forêt), l’occupation illégale de terrain qui devient par la suite des rizières, l’exploitation sauvage d’or et encore d’autres pratiques qui vont à l’encontre de l’environnement, la centrale hydroélectrique d’Andekaleka est actuellement menacée par un ensablement pouvant jusqu’à nuire à sa fonctionnalité. Les déchets forestiers et le sable venant des rivières alentours bouchent les vannes de la centrale. « A cette allure, si des mesures très strictes ne sont pas adoptées, cette centrale ne sera plus opérationnelle d’ici deux ans », a expliqué un hydrologue durant le forum organisé à Toamasina par les journalistes formés en investigation environnementale par l’organisme Conservation International, appuyé par USAID. Comme Andekaleka se situe dans le corridor de Zakaheny-Ankeniheny, une aire protégée dans l’Est de la Grande Île, les autorités de la région Atsinanana, Alaotra-Mangoro et les représentants de la communauté locale étaient présents au rendez-vous. La dégradation de l’environnement a été discutée de fond en comble par les participants très représentatifs. La structure étatique et le nombre d’associations qui milite pour la préservation du CAZ semblent être forts. Mais les trafics en tout genre existent encore et continuent bon train. Les participants parlent de pression. Mais de quelle pression ? Pourquoi ne pas juste appliquer la loi, une loi qui date d’ailleurs de 1960 mais sa pratique reste utopique, un demi-siècle plus tard…
D.R