
Moins de 40% des candidats au baccalauréat ont été admis à Antananarivo et ont décroché le fameux sésame qui ouvre les portes des universités. Pour les recalés, les possibilités qui s’offrent à eux ne sont pas légion.
Si la majorité des admis au bac visent maintenant l’université pour débuter des études supérieures, les recalés, eux, devront repasser leurs examens l’année prochaîne et se réinscrivent au lycée. Ou alors, jeter l’éponge et se tourner vers le marché du travail. Les deux seules options, ou presque, qui s’offrent à eux après l’échec aux examens du baccalauréat. Cette année, sur plus de 69 800 candidats inscrits à Antananarivo, ils sont près de 42.000 à être dans ce cas : recalés.
Chômage. En optant pour le travail, mais sans diplôme ni qualifications, et dans un contexte économique peu favorable où le chômage reste préoccupant (400 000 personnes par an à la recherche d’un travail), leurs chances de trouver un poste leur permettant de vivre décemment sont quasiment nulles. Ils grossissent ainsi les rangs des jeunes concernés par le sous-emploi, phénomène largement répandu à Madagascar. Avec un taux de chômage global estimé à environ 3,8 % à Madagascar, en effet, c’est surtout le sous-emploi et le travail informel qui masquent la majeure partie du problème.
Charges. Mais sur les dizaines de milliers de recalés au bac à Antananarivo, il est probable que la majeure partie décide de redoubler tant que les parents arrivent à en couvrir les charges. Car ce n’est pas toujours le cas. Dans l’enseignement public, ces charges sont moins élevées mais représentent, toutefois, une somme conséquente pour les ménages à faibles revenus. Le prix à payer pour pouvoir repasser le baccalauréat en 2016. Combler les lacunes et parfaire ce qui ne l’a pas suffisamment été pour espérer, cette fois, le décrocher. Et pourquoi pas, …avec mention !
Hanitra R.