Les syndicats des inspecteurs et contrôleurs du travail commencent leur mouvement de grève à partir de ce jour, en même temps que ceux des enseignants.
Le préavis de 72 h écoulé, place maintenant à la grève générale pour les syndicats des inspecteurs et contrôleurs du travail. « Malgré les rencontres que nous avons eues la semaine dernière avec le premier ministre et le ministre de la Fonction Publique, aucune décision concrète n’a été prise. Ce qui nous oblige à procéder à notre grève à partir de ce jour », a confié un membre du syndicat autonome des inspecteurs du Travail (SAIT), joint au téléphone. Ils, les agents du travail, ont ainsi choisi de commencer leur mouvement à travers un sit-in dans leur Qg à Antsahavola, ce jour, à l’issue d’une assemblée générale. Avant de souligner que cette grande réunion verra la participation de tous les inspecteurs et contrôleurs du travail issus de toutes les régions de Madagascar. « Cela, pour aboutir à des mouvements de grève dans tout le pays », poursuit notre interlocuteur.
Secteur privé. Rappelons que cette grève est motivée par l’inexistence « par omission » du département du travail dans le gouvernement du nouveau premier ministre, Olivier Mahafaly Rasolonandrasana. Et ces agents du travail ont déjà, depuis cette omission, cessé le traitement de tous les dossiers relatifs aux plaintes et doléances provenant du secteur privé. « Puisque justement, avec cette disparition du ministère du Travail, qui va s’occuper des doléances des travailleurs et des employeurs issus du secteur privé, le ministère de la Fonction Publique? », a rappelé Hanitra Fitiavana Razakaboana, présidente du SAIT.
Explosion sociale? En outre, le monde de l’éducation risque également d’être paralysé, à quelques mois seulement des examens officiels. Cela, puisque les syndicats des enseignants débutent également leur grève générale à partir de ce jour, comme annoncé vers la fin de la semaine dernière. Révision en hausse des indemnités, rectification du contrat de six ans avant intégration finale en tant que fonctionnaire, telles sont, entre autres, les motifs de ces manifs. Bref, le régime actuel est malmené par ces nombreux mouvements syndicaux. Une explosion sociale ne serait-elle pas donc à craindre?
Arnaud R.