
Des paysans issus des 22 régions y sont représentés sur 345 stands. Et plus de 40 000 visiteurs seront attendus durant cette foire.
La recherche de débouchés constitue une des contraintes pour le développement des activités des exploitants agricoles. En plus, la dégradation des routes ne leur permet pas d’acheminer leurs produits agricoles vers le marché. Raison pour laquelle, « l’Etat s’engage désormais à réhabiliter les routes rurales afin de faciliter l’évacuation des produits de ces paysans sur le marché. Pour ce faire, le Fonds d’Entretien Routier (FER) ne sera plus ainsi limité à financer des travaux de réhabilitation des routes en milieu urbain, mais aussi en milieu rural », a annoncé hier le Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier lors de l’ouverture officielle de la 18e édition de la FIERMADA (Foire Internationale de l’Economie Rurale de Madagascar) à Mahamasina.
Internationale. Cette manifestation économique contribue également à la recherche de débouchés pour les agriculteurs et les éleveurs et ce, grâce à la rencontre entre l’offre et la demande. « Des exploitants agricoles issus des 22 régions y sont représentés pour exposer les produits de leur terroir. Il y a également des fournisseurs d’intrants et d’équipements agricoles. En tout, ils sont répartis sur 345 stands. Et plus de 40 000 visiteurs seront attendus. C’est en baisse par rapport à la première édition de la FIERMADA qui s’est tenue en 1999 étant donné que 500 stands ont été érigés et près de 100 000 visiteurs ont été enregistrés. Notre objectif pour la 20e édition de la foire est d’atteindre ce même niveau », a expliqué Jacques Ramanantsoa, le président et fondateur de la FIERMADA. En outre, « cette foire a maintenant sa qualification internationale, puisque des clients étrangers viennent la visiter. Par contre, l’introduction des produits agricoles importés ne sera pas acceptée dans la FIERMADA, car cela concurrence les produits du terroir. Seuls les intrants et les équipements importés sont autorisés parce que les paysans en ont besoin pour le développement de leurs exploitations », a-t-il enchaîné.
Professionnaliser. Par ailleurs, le ministre auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, Rivo Rakotovao a soulevé que les paysans doivent se professionnaliser davantage afin de conquérir le marché. « Une formation en matière de technique agricole ou de conduite d’élevage s’impose ainsi. En effet, des producteurs de black eyes, une filière porteuse, à Ambatoboeny se sont trompés sur l’utilisation de pesticides, alors que cela ne respecte pas les normes. Il y a également des éleveurs qui s’aventurent à employer des hormones de contraception pour l’engraissement de leurs porcs. Mais tout au tard, tout cela aura des retombées économiques négatives sur la commercialisation de leurs produits. Notre leitmotiv est d’ailleurs de développer des filières orientées vers le marché », a-t-il conclu.
Navalona R.