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jeudi 23 mars 2023
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Les travailleurs de l’ombre Ravelonarivo Naly : Le vélo en famille et dans le sang !

Président de la ligue d’Antananarivo de cyclisme, il pédale tout comme il dirige la ligue. Mieux, il vit son sport à 100% en famille. Voici un vrai travailleur de l’ombre pour le sport malgache.

« A 5 ans, j’ai perdu mon père, je suis le benjamin de la famille et cela m’a forgé pour travailler dur dans la vie. J’ai dû travailler et étudier en même temps depuis que j’étais jeune, presque enfant ». Voilà un des traits de caractère de Naly Ravelonarivo qui a primé depuis : un travailleur hors pair. Ces difficultés ont forgé son caractère, qui aime aider ses prochains « car cela n’a pas été facile pour moi et je sais que c’est très difficile pour les autres aussi ». Le sport l’a aidé dans la vie. A 19 ans, il possède sa première bicyclette « c’était une BMX que mon boss m’a acheté en 1993, durant la crise. Le transport était très problématique et il a investi dedans pour nous. Depuis cette passion m’est restée ».

Dans sa famille, la bicyclette est plus qu’un loisir. « C’est même le médecin de famille car quand j’ai un peu de rhume de grippe, je pédale et ça va mieux. Quand nous avons des problèmes, du stress, on pédale. De plus, c’est un sport qui unit ma famille. Elle met de l’ambiance et mieux, la bicyclette m’aide dans mon métier ».

Chez lui, dans sa famille, ils sont 7 et chacun possède son propre vélo. Son fils a déjà été 3 fois champion d’Analamanga chez les minimes. Le vélo aussi lui a permis de faire le tour de Madagascar « j’ai participé à des tas de compétitions. Ce sport m’a donné l’occasion de côtoyer beaucoup de monde, des élus comme des gens simples. Des étrangers comme des malgaches comme moi. Je peux dire que ce sport m’a mûri et mis dans le monde adulte ».

Donnez aux sportifs ce qu’ils méritent, de leur vivant

Cela fait 3 ans qu’il est à la tête de la ligue d’Analamanga « en 2000, j’ai créé le club cycliste d’Antehiroka CCAMI et qui existe encore maintenant. J’ai été à la tête de la section d’Ambohidratrimo aussi avant d’être à Analamanga ». Pour lui, le sport est une passion, une éducation, et non une façon de gagner de l’argent « peut-être lors des grands jeux ou tour de Madagascar mais non en compétition hebdomadaire ». Pour mieux maîtriser sa passion, ce grand travailler de l’ombre a suivi des stages d’entraîneur de 1er et 2e degré avec Jean Claude Moussard, un expert de l’union cycliste international de même qu’il a suivi une formation d’arbitre fédéral avec Michel Bregeat.

« Je suis peut-être président de la ligue mais je suis surtout un ami, qui conseille, qui aide autant que possible. C’est une communauté et le vélo nous apprend à un mieux-vivre ensemble ». Les moments durs existent aussi « ces accidents comme celui de Ranomafana, des jeux des îles ou encore le jeune tué à Mahamasina lors de l’attentat de 2016, ce sont tous des proches, presque des enfants à la maison tellement on est unis, et là c’est très dur ».

Quant à la ligue d’Analamanga, ce n’est pas seulement du cyclisme « nous avons adopté une politique d’ouverture et il y a les compétitions comme les Mbike adventure, X country VTT, Dago descente, Enduro challenge Madagascar…

En grand passionné, il ne s’arrête jamais. Il souhaite surtout que l’on rende ou donne aux sportifs ce qu’ils méritent, de leur vivant et non lorsqu’ils sont morts !

Recueillis par Anny Andrianaivonirina

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