
Poussés à bout, les Malgaches se retrouvent impuissants face à la flambée des prix du riz : de 2.400 ariary (sur Tanà) à 4.500 ariary dans certaines provinces (Antsiranana). Ils ne peuvent pourtant pas se passer de leur aliment de base et restent stoïques « comme d’habitude » ; même si à ce rythme, l’explosion sociale pourrait être à craindre. Les membres du gouvernement- dont le Premier ministre Mahafaly Olivier, le ministre de l’Industrie Tazafy Armand, le Directeur de cabinet de la Primature et des techniciens du ministère de Commerce Chabani Nourdine- ont essayé d’être proactifs hier en se réunissant à Mahazoarivo pour discuter exclusivement de cette flambée vertigineuse du prix du riz et essayer d’y trouver des solutions.
Collaboration interministérielle. Parmi les premières solutions trouvées figure la conjugaison des efforts de tous les ministères concernés, car tout ce qui touche à la nutrition est effectivement multisectoriel. Le Secrétaire général du ministère du Commerce et de la Consommation, Josielle Rafidy, d’ajouter : « Le ministère du Commerce travaille en étroite collaboration avec tous les autres ministères concernés, ainsi que les importateurs, les grossistes et les détaillants afin de réduire l’inflation du prix du riz, en intensifiant le contrôle au niveau du circuit de distribution. » Il a été décidé durant cette réunion que ces actions de contrôle et de régulation, pouvant inclure des descentes inopinées, débuteront dès ce jour sur toute l’étendue du territoire national. Des partenariats ont été scellés avec des importateurs de riz provenant de Toamasina afin de fixer le prix du sac de riz à 72.000 Ariary.
Luz R.R