
Ayant une superficie totale de plus de 13 950 km², cette zone maritime s’étale spatialement sur quatre districts de la région de DIANA, à savoir Diego II, Ambilobe, Nosy-Be et Ambanja.
Le ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche vient d’élaborer d’une manière participative un 3e Plan d’Aménagement des Pêcheries (PAP) après ceux de la Baie d’Antongil et de la région Melaky, et ce, avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Il s’agit d’un plan servant comme son nom l’indique, à aménager une zone maritime BATAN couvrant les Baies d’Ampasindava, de Tsimipaika, d’Ambaro et l’archipel de Nosy-Be. Ayant une superficie totale de plus de 13 950 km². Cette zone maritime s’étale spatialement sur quatre districts de la région de DIANA, à savoir Diego II, Ambilobe, Nosy-Be et Ambanja.
Exploitation durable. « L’objectif consiste à maintenir la qualité des services offerts par les écosystèmes producteurs des ressources halieutiques en préservant les habitats sensibles assurant ainsi le renouvellement de ces produits marins pour les générations futures. Force est en fait de reconnaître que les volumes de captures des pêcheurs n’ont cessé de diminuer en raison des fortes pressions humaines entraînant une dégradation de ces écosystèmes sans compter les impacts du changement climatique », a expliqué Tilahy Désiré, le Secrétaire général du ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche lors du lancement officiel de ce Plan d’aménagement des Pêcheries de BATAN hier à Ampandrianomby. « Il faut assurer l’instauration d’une exploitation durable des ressources halieutiques pour permettre d’améliorer les conditions de vie des populations dans les zones côtières », a-t-il poursuivi.
Principaux enjeux. Notons que les ressources concernées par ces mesures d’aménagement sont notamment les mulets, les crabes, les crevettes, les maquereaux de l’Inde et les sardinelles. La Baie d’Ambaro se démarque par la pêche aux crevettes côtières et aux crabes de mangroves tandis que la Baie de Tsimipaika se caractérise par la pêche aux poissons démerseaux. La Baie d’Ampasindava, quant à elle, qui est plus riche en récifs coralliens qu’en mangroves, est marquée par la pêche de gros pélagique. Par contre, Nosy-Be présente des activités de pêche sportive. En dépit de tout cela, « Il y a des principaux enjeux relatifs aux activités des pêcheries dans la zone BATAN. Il s’agit entre autres de la dégradation des écosystèmes producteurs des ressources, de l’insécurité et du faible revenu des pêcheurs locaux, de la non maîtrise des activités des pêcheurs migrants, du manque d’alternative et de sécurité sociale pour ces pêcheurs, de la faible capacité d’implication des structures de contrôle et de surveillance ainsi que de l’embarcation non performante », a évoqué Alison Clausen, le Country Program Director de WCS à Madagascar.
Navalona R.