
La capacité d’accueil des cités universitaires d’Ankatso est de 2000 personnes. Les dernières statistiques du CROUA démontrent toutefois que 6000 étudiants sont actuellement propriétaires de logement universitaire.
L’écart est grand entre la limite de la capacité d’accueil et le nombre réel d’étudiants habitant les cités universitaires. Constat donné par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors d’une visite effectuée aux cités universitaires Ankatso II hier. «Tout le monde connaît que les cités universitaires -à l’instar des cités d’Ankatso II – sont surpeuplées. Mais le ministère de tutelle procède actuellement à l’assainissement des personnes qui ne devraient pas habiter ses lieux pour que les étudiants puissent mener à bien leurs études», a fait savoir Monique Rasoazananera. Font en effet partie des populations des cités universitaires, des étudiants qui ont fini leurs études, des membres de leurs familles ou encore des personnes qui soient complètement étrangères à la vie universitaire et estudiantine. Comme ce fut le cas d’un ressortissant étranger d’origine française d’un certain âge qui habite un des blocs d’Ankatso II que l’on a rencontré hier lors de la visite avec les membres du staff du ministère de tutelle. Une situation qui rend non seulement difficile la gestion des cités, mais surtout inappropriée pour les futurs dirigeants de la société malgache. L’on dit que les étudiants, les jeunes et les enfants sont les futurs de ce pays et l’on est face à la réalité dans laquelle ils vivent, l’on s’étonne comment les universités peuvent encore produire des intellects et des personnes dignes de la sagesse malgache.
Collaboration. Le ministère de tutelle a procédé depuis l’année dernière à l’assainissement des personnes qui ne devraient pas habiter les cités d’Ankatso II. Comme l’a fait savoir Samson Willy Andriamihajaniaina, directeur de la CROUA ou Centre Régional des Œuvres universitaires d’Antananarivo, «nous avons pu déloger 30% des personnes qui ne devraient pas habiter les cités d’Ankatso II. Les travaux continuent et nous nous efforçons de faire en sorte d’assainir au maximum les cités universitaires». Efforts qui ont pu être menés grâce à une collaboration avec les étudiants des cités universitaires, selon toujours les dires du directeur du CROUA. «Nous avons fait appel aux étudiants et nous les avons invités à dénoncer les personnes qui ne devraient pas habiter les cités. D’après ce que nous avons pu observer, il y a une certaine enthousiasme chez les étudiants» a renchéri Willy Samson Andriamihajaniaina. Outre l’assainissement – des personnes et des infrastructures – le ministère de tutelle procéderait actuellement à l’étude de faisabilité de projets de constructions de nouvelles cités universitaires. Projets qui sont plus que les bienvenus et dont les universitaires attendent la réalisation.
José Belalahy