
La problématique de la drogue concerne la Grande-île. Des entités ont été mises en place pour faire en sorte de limiter les offres, les demandes et la lutte s’annonce de longue haleine.
Drogués. Beaucoup de Malgaches se livrent dans la «dérive» de la drogue. Une dérive qui peut se traduire par la consommation, la vente, le transfert des drogues d’un pays à un autre, ou encore la détention en vue d’en vendre. Une situation qui nuit grandement à l’épanouissement de la population malgache, notamment, celle qui les consomme. Selon de nombreux observateurs, « les jeunes sont les plus enclins à se déverser dans la consommation ». Des milliers de jeunes malgaches sont actuellement en prise à des problèmes de drogue, et la situation devient de plus en plus critique. Comme l’a fait remarquer un responsable auprès de la Commission Intersectorielle de Coordination de la Lutte Contre la Drogue (CICLCD). « La quantité de drogues saisie chaque année démontre l’ampleur de la situation », a fait savoir le responsable. Ce dernier de noter que la commission en question est présente à Madagasqcar depuis vingt-cinq ans, et qu’elle continue à prendre actuellement de l’ampleur. «Composée par environ 25 ministres et 22 ONG éparpillées à travers les régions de la Grande-Île, les membres de la CICLCD ne cessent de s’étoffer » a lancé le responsable.
Dures. Par ailleurs, les trois dernières années ont enregistré un record de saisies de drogues dures dans la Grande-Île. Une situation qui fait savoir que la lutte continue et que les trafics évoluent avec un rythme effréné. Le responsable auprès de la CICLCD de faire savoir, en effet, «que l’année 2016 a enregistré des saisies d’environ 10.000 à 24.000 kilogrammes de cannabis dans le pays». Lui toutefois de faire savoir que les trafiquants mobilisent des moyens colossaux pour mener à bien leurs activités. Et que le pays manque de moyens – techniques, financiers, matériels et humains – pour mener à bien la lutte. «La lutte est plus difficile en raison de ces manques car ne serait-ce que pour détecter les drogues au niveau des frontières, nous n’avons pas les moyens comme les chiens renifleurs ou encore les scanners» a déploré notre interlocuteur.
Recueillis par José Belalahy