Les polémiques concernant les résultats du premier tour de l’élection présidentielle se sont arrêtées depuis que la HCC, dans un communiqué, a affirmé son rôle déterminant dans le contrôle de tous les P.V. Son directeur de cabinet, en réaffirmant cette position devant les journalistes, a mis un terme à toutes les supputations concernant l’institution. Le verdict sera connu le 28 novembre prochain et son attente doit se faire dans la sérénité. Bien que cette élection ait occupé tous les esprits, la vie quotidienne a repris son cours. L’insécurité a toujours été présente avec cette reprise des kidnappings. La facilité avec laquelle leurs auteurs ont opéré amène l’opinion à se demander si l’impuissance des autorités ne masque pas une certaine complaisance envers ces derniers. La communauté « Karana » qui en est la principale victime ne sait plus à quel saint se vouer et ne cache pas son amertume. La pratique du rapt par les malfaiteurs est devenue un moyen facile de gagner de l’argent, les parents des victimes n’hésitant pas à payer une rançon. Dans le contexte actuel, le phénomène semble se banaliser, mais il impacte quand même l’environnement dans lequel on évolue. Cette question d’insécurité va s’imposer au président qui sera prochainement élu. Il est loin le temps où l’on pouvait se sentir rassuré lorsqu’on sortait et qu’on ne craignait pas de se faire agresser en pleine rue. C’est toute une organisation de la société à laquelle va devoir s’atteler le nouveau dirigeant de notre pays.
Sur le plan international, les sujets brûlants n’ont pas manqué cette semaine. Le président Donald Trump continue toujours de s’inviter dans l’actualité avec ses interventions intempestives. La population yéménite connaît l’une des plus graves famines de son histoire à cause du conflit opposant l’Arabie Saoudite à son gouvernement. Le Brésil commence à ressentir les premiers contrecoups de l’élection du président Jaïr Bolsonaro. La France vit au rythme des manifestations des gilets jaunes qui veulent faire plier le président Macron.
Soutien de Trump aux dirigeants saoudiens. Le président Donald Trump a décidé de fermer les yeux sur le meurtre du journaliste Khasoggi, selon le chef de la diplomatie turque. La CIA, qui a mené de larges investigations, a rendu ses conclusions et déclare n’avoir aucun doute sur la responsabilité du prince héritier. Ce à quoi le locataire de la Maison Blanche a répliqué que « rien de certain n’avait été trouvé par l’agence américaine de renseignement ».
85 000 enfants tués au Yemen. C’est un conflit extrêmement meurtrier. La guerre qui oppose les dirigeants yéménites et la coalition emmenée par l’Arabie Saoudite a fait des dizaines de milliers de morts. Le nombre des victimes des bombardements s’élève à une dizaine de milliers. Mais maintenant on parle des enfants qui ont succombé à la maladie et à la malnutrition. L’ONG « Save the children » affirme qu’ils sont 86 000 à avoir péri dans des souffrances incroyables.
10 000 médecins cubains quittent le Brésil. Ils étaient appréciés par la population la plus pauvre du Brésil. Les médecins cubains installés dans les favelas depuis des dizaines d’années ont été obligés de rentrer à Cuba, à la demande du nouveau président brésilien. Ils sont 10 000 à avoir fait leurs valises au grand désespoir de ceux qui bénéficiaient de leurs soins. Les nouvelles autorités brésiliennes ont décidé de lancer un appel d’offres pour les remplacer.
La France bloquée par les gilets jaunes. C’est un mouvement d’une ampleur que le pays n’a jamais connue. Le mouvement initié par des citoyens voulant protester contre le train de hausses de ces derniers temps a considérablement gêné le gouvernement français. Le blocage de nombreuses voies de communication a entravé l’activité économique du pays. Les « gilets jaunes » vont organiser une immense manifestation aujourd’hui à Paris. Le président Macron va annoncer mardi prochain des mesures pour répondre à la préoccupation des Français.
Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle constituent une des occupations actuelles des Malgaches, mais après les polémiques qui ont surgi, c’est maintenant la sérénité qui prévaut. Tout le monde attend la proclamation qui va être faite de manière solennelle par la HCC mercredi prochain. Les candidats oscillent entre doute et espoir en attendant le verdict des juges constitutionnels.
Patrice RABE