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jeudi 23 mars 2023
DomicileEconomieSecteur énergie : Madagascar dispose d’une cartographie de sites hydroélectriques

Secteur énergie : Madagascar dispose d’une cartographie de sites hydroélectriques

Le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Lantoniaina Rasoloelison, a présenté la cartographie des sites hydroélectriques à Madagascar. (Photo : Yvon Ram)

La Grande  Ile a un énorme potentiel en matière de ressources hydrauliques qui pourront fortement contribuer au développement socio-économique du pays. Mais bon nombre d’entre elles ne sont pas encore exploitées.

Du coup, une cartographie de sites hydroélectriques vient d’être élaborée dans le cadre d’un plan de développement énergétique à moindre coût. Ce plan conçu par le cabinet international ARTELIA a été remis officiellement au ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Lantoniaina Rasoloelison. Celui-ci a évoqué que ce plan servira d’outils d’aide à la prise de décision notamment en matière de construction des barrages hydro-électriques par le biais de cette cartographie permettant de localiser les sites hydroélectriques potentiels éparpillés dans tout Madagascar.

Prix exorbitant. En fait, « nous devons mettre un terme le plus tôt possible à la transition énergétique que l’on a entamé depuis quelques années. Nous avons commencé par le remplacement de gasoil par le fuel lourd. Mais le prix de celui-ci devient de plus en plus exorbitant dépassant même celui du gasoil sur le marché international. Ainsi, il est temps de se lancer dans la production des énergies hydroélectriques ou bien d’autres sources d’énergies renouvelables à moindre coût face aux fluctuations du cours du baril de pétrole », a-t-il fait savoir. Et à travers cette cartographie, « on peut déjà mettre en œuvre dès l’année prochaine l’exploitation des sites de Volobe et de Sahovika , étant donné que les études de faisabilité sont bien avancées. Ces centrales hydro-électriques devront être opérationnelles respectivement en 2022 et en 2024 », a-t-il enchaîné.

Exploiter le gaz. Par ailleurs, la centrale hydroélectrique de Mahitsy devra être fonctionnelle à partir de fin 2019. Celles de Ranomafana et d’Antetezambato sont en cours de construction. « Quant à l’exploitation de Mandraka II, l’appel d’offres a été lancé mais les opérateurs hésitent encore à y investir tandis que pour l’exploitation du site de Namorona II, le marché a été octroyé. Et à propos  du site hydro-électrique de Mahavola, localisé dans la partie ouest d’Antananarivo, ce sera la plus grande centrale hydroélectrique pouvant fournir une puissance jusqu’à des mégawatts. Son étude d’exploitation est également en cours. Par contre, dans la partie de Sakaraha où l’on n’identifie pas de site hydraulique, on peut exploiter le gaz de Mahaboboka pour produire de l’électricité, entre autres », d’après toujours les explications du ministre de tutelle.

Décision d’investissement lourd. En tout, il a réitéré que l’avenir de Madagascar repose sur l’hydroélectricité. « L’usage du fuel lourd dans la transition énergétique n’est que provisoire. C’est seulement prévu pour combler le manquement de la production d’électricité par les centrales thermiques fonctionnant à gasoil », a-t-il précisé. Par ailleurs, l’exploitation de ces sites hydroélectriques inscrits dans la cartographie s’avère avantageux même si cela nécessite une décision d’investissement lourd. En effet, cela permettra non seulement de produire de l’énergie à moindre coût mais aussi d’assurer l’adduction en eau potable pour Antananarivo, en particulier, et bien d’autres régions de la Grande Ile, en général. L’approvisionnement en eau de l’agriculture qui constitue entre temps un des piliers de l’économie nationale, n’est pas en reste.

Navalona R.

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