
La simplification, la facilitation et l’accélération du processus de dédouanement aux frontières sont de mise. Les contrôles doivent pourtant être renforcés, pour lutter contre les fraudes et la concurrence déloyale.
Un contrôle douanier aux frontières ne doit pas dépasser deux heures de temps, pour le circuit jaune, au niveau des inspecteurs. C’est ce qu’a affirmé le directeur général des Douanes, Eric Narivony Rabenja, lors de l’atelier organisé pour le secteur privé, hier au Colbert Antaninarenina. « Nous avons les moyens techniques et financiers pour réduire le temps de contrôle aux frontières. L’objectif est de mettre en place un bon climat de confiance entre l’Administration douanière et le secteur privé. Cependant, le mot d’ordre est la transparence », a-t-il affirmé. En effet, cette simplification des contrôles est déjà effective, en partie, avec l’évolution du volume des flux commerciaux, ainsi que la liberté des échanges internationaux. Présente à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, la ministre des Finances et du Budget, Vonintsalama Andriambololona, a souligné l’importance de cette amélioration des contrôles. « Il faut simplifier, faciliter et accélérer les contrôles aux frontières. Un dialogue franc est nécessaire entre les deux parties, car l’Administration douanière devrait être considérée, par le secteur privé, comme un partenaire. Simplifier les dédouanements permet aux entreprises de gagner du temps et de réduire leurs coûts », a-t-elle noté.
Après dédouanement. Outre les présentations sur cette évolution et sur les contrôles aujourd’hui applicables, la rencontre d’hier s’est focalisée sur la lutte contre les fraudes douanières et contre la concurrence déloyale. Selon les représentants du Service de lutte contre les fraudes, la simplification des contrôles aux frontières induit des contrôles post-dédouanement. D’après les explications, ceux-ci s’appliquent surtout aux importateurs ou exportateurs qui entreprennent des opérations risquées. En d’autres termes, les contrôles après dédouanement se basent sur une analyse risque. L’objectif est de lutter contre les trafics illicites, le blanchiment de capitaux, les contrefaçons, et bien évidemment les fraudes douanières. Selon les représentants de la Douane, ces contrôles peuvent se faire par consultation de documents ou par des visites en entreprises. Par ailleurs, la Charte douanière a également été présentée lors de la rencontre d’hier. Selon José Tianarisoa Rabetokotany, le nouvel élément dans cette charte, par rapport à 2015, concerne le renforcement du respect des procédures contradictoires, pour les contrôles en entreprise.
Antsa R.