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jeudi 30 mars 2023
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Mahitsy : 3 véhicules arrêtés avec des crabes non conformes à la taille marchande

Les trafics illicites de crabes se poursuivent.

L’Etat se montre strict, quant au respect de l’application des mesures pour l’exploitation durable des ressources halieutiques du pays. Cette année, plusieurs trafics illicites de crabes ont déjà été déjoués par les autorités.

Trois véhicules venant de Mahajanga, Ambanja et Antsohihy ont été interceptés hier par les éléments de la Gendarmerie Nationale à Ampanotokana Mahitsy. Une grande quantité de crabes non conformes à la taille marchande a été saisie à l’occasion. D’après les explications, il est interdit de commercialiser les crabes de moins de 11cm de taille. Samedi dernier, les exploitants arrêtés avec les trois véhicules ont enfreint cette règle. Dès que les gendarmes ont constaté les marchandises, ils ont fait appel au Centre de surveillance de la pêche (CSP) pour justifier qu’il s’agit bien d’un trafic illicite. D’après les informations, ces marchandises appartiennent à un même exploitant basé à Ambohibao.

Plusieurs soubiques. Une fois arrivés sur place après quelques heures, les représentants du CSP ont affirmé que les crabes transportés par le premier véhicule, respectent les normes en vigueur. Mais lorsque les deux autres véhicules ont été fouillés, de nombreux crabes de moins de 11cm ont été constatés. C’était samedi dernier vers 13h40 que ces véhicules ont été interceptés, mais jusqu’à hier, aucune information sur ces crabes de petite taille n’a été annoncée.

Quotas. Une situation d’oligopole selon les acteurs du secteur des ressources halieutiques. Seulement cinq opérateurs économiques ont le privilège d’exploiter et exporter ce type de crabes saisis. Et pourtant ce sont 11 opérateurs qui ont obtenu l’agrément délivré par l’Administration publique. Grâce à cet avantage, ces opérateurs favorisés font tout leur  possible pour augmenter au maximum la quantité de crabes afin d’optimiser leurs quotas, surtout actuellement où la demande tend à la hausse à cause de fêtes du Nouvel An chinois. En effet, la Chine est le premier importateur de crabes de Madagascar. Cette situation incite les opérateurs privilégiés à maximiser leur commerce, quitte à exploiter des crabes non conformes à la taille marchande autorisée. « Avec leur situation d’oligopole, ces opérateurs peuvent se permettre d’imposer les prix qui leurs plaisent aux petits pêcheurs. Ces derniers sont victimes car ils travaillent dur alors que le prix du kilo de crabe ne dépasse jamais les 7.000 Ariary. Pourtant auparavant, ceux qui souhaitent exporter peuvent le faire, lorsqu’ils respectent les conditions légales. A l’époque, le prix du kilo allait jusqu’à 16.000 Ariary », ont indiqué nos sources. Ce faible prix n’est pas le seul souci des petits pêcheurs. Ces derniers craignent également que la filière risque de dégringoler à cause de l’exploitation abusive actuelle.

A.R.

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