Le président Andry Rajoelina entend se démarquer totalement de son prédécesseur et il le fait en ne restant pas inerte. On le remarque en comparant les débits des deux présidences. On a vu un Hery Rajaonarimampianina attentiste et subissant les événements au début de son quinquennat. On constate que son successeur multiplie les initiatives et montre un certain dynamisme. C’est pour cela que le nouveau chef d’Etat gagne des points auprès d’une opinion peu encline à s’enthousiasmer.
Le sens de la communication du chef de l’Etat
Le président Andry Rajoelina a axé son programme sur le changement et une rapidité d’action permettant de remettre le pays sur les bons rails du développement. On n’est qu’au début du quinquennat, deux mois et demi après son installation, le nouveau régime multiplie les mesures pour frapper les esprits. Ces gestes n’ont pas apporté toute l’efficacité annoncée, mais ils donnent l’impression d’un certain dynamisme. L’image que le président a véhiculée durant sa campagne électorale était en train de se vérifier, mais les exécutants se sont heurtés à la réalité du terrain. Les premières critiques, bien que timides, ont fusé .Certes, on est loin des remarques acerbes qui ont été entendues, il y a cinq ans durant les premiers mois du quinquennat d’Hery Rajaonarimampianina, mais il fallait reprendre la main. Le nouveau chef de l’Etat a décidé de montrer sa volonté d’aller de l’avant. Il a avec l’annonce du prochain début des travaux de réhabilitation de la route Ambilobe-Vohémar montré qu’il respectait ses promesses, omettant toutefois de dire que le projet avait été initié par le régime précédent. Il a séduit une partie de l’opinion en lançant officiellement les travaux de reconstruction du Rova de Manjakamiadana. Il a fait un véritable clin d’œil aux sportifs en inaugurant le nouveau stade Elgeco plus. Le chef de l’Etat et son équipe ont un véritable sens de la communication et ils s’en servent pour retrouver l’optimisme véhiculé auparavant.
Patrice RABE