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dimanche 2 avril 2023
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Vanille : Cri de détresse des exportateurs

La vanille malgache risque une autre crise qui pourrait lui être fatale

Avec le prélèvement de 5 pour 1000 imposé par le ministère du Commerce, la filière vanille risque, une fois de plus de traverser une grave crise

 Une taxation surprise. Voilà comment les exportateurs de vanille qualifient ce prélèvement sur la valeur FOB, exigé semble-t-il pour la délivrance du Certificat de Contrôle, de Conditionnement et d’Origine (CCCO) pour toute exportation de vanille.

Mauvaises conséquences

Une taxation surprise qui a provoqué le tollé général des exportateurs car elle risque assurément de tuer la filière.  En effet, les mauvaises conséquences sont déjà là puisqu’ actuellement, des contrats ont été annulés et 150 tonnes de vanille prêtes à l’export sont bloquées dans l’entrepôt des exportateurs. Et ce pour la bonne et simple raison que les contrats qui ont été déjà signés en juillet 2018, ne prévoyaient pas cette taxation qui se chiffre par milliard d’ariary  et qui grève ainsi considérablement la trésorerie des exportateurs déjà meurtris par la faible marge bénéficiaire qu’ils pratiquent. Pire, 300 tonnes de vanille sont encore aux mains des producteurs de la SAVA et risquent de ne plus trouver preneurs du fait du manque de visibilité pour les acteurs.  Ce d’autant plus qu’en raison du cours de la vanille qui ne cesse d’augmenter, cet arôme trouve de moins en moins de preneurs sur le marché international.

Intervention

Du coup, c’est la panique actuellement du côté des opérateurs. Une autre crise grave de la vanille se profile à l’horizon car « ce reliquat de stock va être le précurseur de la baisse des prix dans les semaines qui viennent ». Avec ce que cela suppose de conséquences sociales, économiques et politiques.   Les opérateurs de  la filière vanille lancent actuellement un cri de détresse et espèrent une intervention du Président de la République pour régler cette situation qui menace au plus haut point la  vanille malgache dont l’importance économique  n’est plus à démontrer. En effet, outre les nombreuses familles de planteurs et les employés des entreprises intervenant dans le secteur, la vanille  est le deuxième pourvoyeur de devises du pays.  Bref, on assiste actuellement à un ras le bol des acteurs de la filière vanille qui ont aussi du mal à encaisser toutes les mesures antiéconomiques et contraires au principe de la libéralisation de la filière. En tout cas, si des mesures concertées ne sont pas prises pour suspendre par exemple, ce prélèvement  de la discorde Madagascar risque de perdre son statut de leader mondial de la vanille. «  Halte aux mesures unilatérales » crient les opérateurs.

R.Edmond.

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