
Les industries du savon tirent la sonnette d’alarme. Un appel de détresse a été lancé hier, par les industries de production de savon, à partir des bondillons. D’après leurs propos, un droit additionnel ad valorem au taux de 34% est appliqué sur les bondillons, suivant l’avis n°008-ANMCC/Av du 14 août 2019, relatif à l’ouverture d’enquête et à l’imposition d’une mesure de sauvegarde provisoire concernant les importations de savons à Madagascar. « Après addition de ce taux ad valorem de 34% aux autres charges fixes et variables liées à la production, une augmentation considérable du prix aux consommateurs de ce produit de première nécessité (PPN) est inévitable. Cela implique alors la fermeture des industries comme SAHVA, SOCITA (SEIM), SHIV, SIMA, SOFIMEX, MSF, engendrant certainement la perte de plusieurs milliers d’emplois », ont déclaré les représentants de ces entreprises industrielles. En effet, ces industriels réclament l’annulation du droit additionnel sur les bondillons de savon de ménage. A noter que ce droit additionnel a été réclamé par d’autres industries locales ayant une chaîne de production plus complexe, depuis plusieurs années. Pour ceux qui produisent du savon à partir des bondillons, il faut reconnaître que certaines activités ne sont pas compétitives et ne doivent pas être protégées à tout prix. « Dans nos activités, nous créons de la richesse, des emplois, de la valeur ajoutée, etc. Ce sont des activités économiques productives, comme toute industrie. Dans toute économie, on cherche toujours à améliorer la compétitivité. Si telle est la politique de l’Etat, les dirigeants doivent trouver des solutions pouvant améliorer la compétitivité des uns, sans pénaliser les autres », ont-ils soutenu. En d’autres termes, ces industriels sous-entendent que l’Etat devrait améliorer la compétitivité des industries locales en appuyant les moins compétitifs, au lieu d’handicaper les plus compétitifs.
Antsa R.