L’effervescence de vendredi dernier autour des communales est retombée. Tout le monde a retrouvé la mesure qui sied à cet événement important. Et ce sont sur les questions essentielles de la gestion de la ville d’Antananarivo que va se porter l’attention de tous les observateurs. Le développement de la ville, la réhabilitation de ses infrastructures et le bien-être social de ses habitants, devraient être au centre de tout les discours des candidats et ce, sans faire de démagogie.
Campagne électorale : bannissement de la langue de bois
Cette élection communale va certainement marquer un tournant dans la vie politique malgache. Il ne devrait plus y avoir de guerre de chapelle. La rivalité IRD et TIM est toujours présente, mais ce seront des projets réalistes qui pourront convaincre les électeurs. En ce qui concerne la ville d’Antananarivo, des années de querelle politicienne ont été la source de cette lente descente aux enfers. Aujourd’hui, l’occasion est donnée de repartir d’un bon pied et les candidats en présence sont conscients des problèmes qui se posent. Pour le moment, on ne connait pas l’ampleur des moyens qu’utilisera leur Etat-major respectif, mais la campagne électorale sera probablement d’une bonne tenue. Les habitants de la Capitale ne sont pas dupes et ils savent analyser les discours prononcés. Cette fois-ci, c’est une nouvelle génération de politiciens qui va se présenter aux suffrages des électeurs. Les slogans utilisés seront différents des formules stéréotypées servies auparavant. Dans les jours à venir, il sera très intéressant de voir l’évolution de la stratégie utilisée par les protagonistes sur le terrain. L’ouverture officielle de la campagne électorale aura lieu le 06 novembre. Il leur reste trois semaines pour leur permettre d’ajuster leur comportement. La sincérité sera primordiale car la langue de bois n’est plus de mise.
Patrice RABE