
Bon nombre de Malgaches ne se souviennent plus la date du 14 octobre 1958. Pourtant c’est une date importante qui marque la fin de la colonisation française à Madagascar.
La France a organisé un référendum pour réunir les pays qu’elle a occupés. L’article 86 de la constitution de la Ve République française en octobre 1958 prévoit l’accession à l’indépendance des pays membres de la communauté par un vote de l’assemblée législative ; l’indépendance peut alors s’obtenir sans conflit. Après le référendum du 28 septembre 1958, le OUI l’a remporté largement, Madagascar entre dans la communauté française. Le 14 octobre 1958, le congrès des assemblées provinciales proclame la République malgache membre de la Communauté française à Andohalo. Le lendemain le Haut Commissaire André Soucadaux annonce au nom de la République Française l’abolition de la loi d’annexion du 06 août 1896 et la reconnaissance de la République malgache. Le 16 octobre, le congrès désigne une assemblée constituante présidée par Norbert Zafimahova.
Le 28 avril 1959, la constitution de la Ière République malgache est votée. Le 1er mai 1959, le parlement se réunit pour proclamer Philibert Tsiranana président de la République, par 113 voix sur 114. Partisan acharné de la relation franco-africaine, il engage aussitôt la négociation avec la France en vue d’une indépendance complète. « Être indépendant c’est être libre… pour un peuple comme pour un individu… nous avons choisi librement notre statut. Nous sommes entrés librement dans la communauté », a-t-il déclaré.
Après 64 années de colonisation, treize ans après l’insurrection de 1947, Madagascar a obtenu son indépendance. L’année 1958 est une période charnière et un tournant pour l’histoire de l’Afrique française en général et pour la Grande Ile en particulier.
Iss Heridiny