C’est un week-end lourd et oppressant que les Tananariviens s’apprêtent à passer à cause de la chaleur étouffante qui règne actuellement. Le fait peut être banal en cette période car nous sommes en plein été austral, mais sur les hautes terres, on a l’impression d’un véritable changement climatique. L’effet de serre engendré par la pollution en ville est bien là, mais la déforestation et les feux de brousse ont cet effet pernicieux engendrant une sécheresse de l’air que l’on respire. Nous sommes bien passés à l’ère du réchauffement climatique qui perturbe notre environnement.
Un week-end caniculaire en perspective
Les Tananariviens se plaignent et ont du mal à supporter cette chaleur torride qui enveloppe la capitale. Elle provoque des dégâts dans l’organisme peu habitué à cette température presque caniculaire. Les temps ont bien changé. Avant, à la fin du mois d’octobre, on entrait dans la saison, des pluies et même si les précipitations étaient abondantes, on ne se plaignait pas de ces ondées bienfaisantes. La nature se régulait et absorbait le trop plein d’eau et cela faisait le bonheur des agriculteurs. Aujourd’hui, tout a changé. Le changement climatique est à l’échelle planétaire. Sur tous les continents, les saisons se dérèglent. Les étés sont de plus en plus chauds et la canicule sévit un peu partout. Les incendies de forêts prennent des proportions alarmantes. On a vu ce qui s’était passé en Amazonie, mais il y a eu d’autres sinistres d’une ampleur similaire en Afrique. C’était le résultat de l’action de l’homme dont les pratiques ont mis à mal l’équilibre de la nature. Madagascar n’échappe pas à la règle. La déforestation et les feux de brousse pour dégager des aires de culture ont produit ces espaces désertiques. La prise de conscience est réelle et les pouvoirs publics réagissent. Mais les conséquences de plusieurs années de laisser aller sont là. Cette chaleur étouffante qui nous oppresse en ce moment en est une des conséquences. Le week-end sera donc chaud et même torride. Mais cela ne devrait pas nous empêcher de profiter pleinement du temps de repos qui nous est offert.
Patrice RABE.