« Villaggio Afaka » les a sauvés. Ce centre de jour sis dans le quartier de Betania à Toliara leur a permis non seulement d’avoir accès à l’école, puis d’être soutenus jusqu’au niveau universitaire, mais également de s’épanouir à travers des activités qui leur ont évité de tomber dans la délinquance, d’être victimes de violences et, pour les filles en particulier, de tomber enceintes trop jeunes. Ils, ce sont les 237 enfants actuellement pris sous les ailes de ce centre de jour soutenu par l’association italienne Mondobimbi Toscana. Ces enfants bénéficient d’un soutien éducatif et alimentaire, ainsi que d’un soutien familial. Dix-huit autres enfants vulnérables seront reçus prochainement. Âgés de 4 à 18 ans, ces enfants passent la majeure partie de leur journée au centre. Scolarisés sur place, ils participent aussi à d’autres activités éducatives et non moins ludiques. C’est ainsi qu’ils s’initient à l’informatique, à l’art plastique ou au dessin, apprennent la musique, la danse ou l’artisanat, cuisinent et font de la pâtisserie, ou alors s’entraînent au volley-ball. « Vulnérables, ces enfants sont ici protégés des risques de violence ou d’abandon. Nous les responsabilisons et leur donnons la possibilité d’étudier jusqu’à l’université, mais aussi de s’épanouir à travers les activités que le centre leur propose », explique Dera Mampionona Razafimbolatiana, coordonnateur national de “Villaggio Afaka”.
En activité à Toliara depuis l’année 2000, “Villaggio Afaka” dispose également de structures similaires dans d’autres régions, notamment à Mahanoro, à Fianarantsoa et à Befandriana Nord. Au total, 880 enfants ont pu être pris en charge jusqu’à présent. Trente-cinq d’entre eux ont accédé aux études supérieures, dont un dans une université marocaine. Trois autres sont aujourd’hui devenus médecins. Quant à ceux encore au centre, leurs résultats scolaires sont encourageants. Ces deux dernières années, des enfants du centre figurent parmi les cinq meilleurs candidats aux examens du CEPE, du BEPC et du baccalauréat.
Hanitra R.