Dernier jour d’une année que l’on voudrait très vite oublier. Ce vendredi 31 décembre ne sera qu’une péripétie dans la vie des Malgaches qui ont connu de nombreuses épreuves et qui, même s’ils restent stoïques dans l’adversité, semblent avoir épuisé toute leur réserve de patience. L’épidémie de Covid-19 est un fléau qui les a totalement épuisés et qui ne leur permet plus de réagir comme il le faudrait.
2021, une année de Déboires et de désillusions
Les contraintes engendrées par les mesures sanitaires instaurées dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 ont nettement freiné l’envie de réjouissance de la population. Tana n’a pas revêtu ses habits de fête durant ces derniers jours. L’humeur des gens est à l’image du temps gris et maussade qui règne en cette fin d’année. La nuit du 31 décembre sera bien triste après l’annulation des nombreuses soirées festives organisées par des professionnels de l’animation. Certes, en suivant le guide présenté par notre journaliste, on a l’impression qu’il y a encore moyen de faire la fête, mais ce sont quelques privilégiés qui pourront en profiter. Pour une majorité de Malgaches, ce sera une soirée passée à se calfeutrer chez soi, en prenant un repas frugal. Ces derniers vont pouvoir écouter le discours du président de la République qui va dresser un bilan de ses actions et qui va dessiner les perspectives pour l’année à venir. Pour le moment, leur quotidien est bien amer. Et ils sont devenus sceptiques après les nombreuses promesses qui ont été faites et qui n’ont pas été tenues. Ils vont aborder la nouvelle année avec la même résignation manifestée durant les douze mois qui se sont écoulés. Ils suivent, comme on le dit familièrement, le mouvement. Pour eux, 2021 est une année de déboires et de désillusions.
Patrice RABE
