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jeudi 23 mars 2023
DomicileCultureSillon du passé : Antsiranana à sens unique (1949-1951)

Sillon du passé : Antsiranana à sens unique (1949-1951)

Après l’incarcération des membres du MDRM suite à l’insurrection de mars 1947, les loyalistes font feu de tout bois pour que le Nord de Madagascar ne bascule vers l’influence des migrants des Hautes terres centrales. Il s’avère que l’idée nationaliste est ancrée dans l’esprit de certaines élites et ouvriers de la ville de Diégo-Suarez. Les migrants venant des Hautes terres centrales s’adaptent facilement dans la région. La population, quant à elle, est scindée en deux grandes groupes : une élite née dans les années vingt qui voit sa maturité politique s’accroître vers la fin des années quarante et tout la moitié des années cinquante, mais faute de leaders, dont la plupart est emprisonnée à Nosy Lava, ils n’arrivent pas à s’imposer. Puis, les notables qui ont un lien, de près ou de loin avec la royauté antakarana, hostile aux Hova, hantés par le passé précolonial durant lequel ces derniers ont dominé leur territoire.

Ils crient « victoire ». Diégo-Suarez, une ville qui n’est guère liée directement à la tradition antakarana. C’est une ville cosmopolite complexe et difficile à cerner, tantôt nationaliste, tantôt loyaliste, l’opinion publique varie selon l’époque et la circonstance. Entre 1948 et 1951 la ville assiste à une prédominance des procoloniaux pendant que les nationaliste gardent amèrement le silence, puisque leurs leaders sont arrêtés. La répression reste gravée dans leurs mémoires durant ces trois années. L’idée nationaliste est bouleversée malgré quelques poignées de personnes qui osent exprimer leur position par le biais des journaux, outre cela, l’idée nationalisme semble être enfermée avec Justin Bezara en prison.

D’une domination à une chute. Les pro-français profitent de la situation une fois que les leaders de MDRM sont en prison. Les élections de 1948 sont une occasion de revanche pour les loyalistes. un coup de grâce ! « Cette histoire d’élections n’intéresse plus personne, le problème franco-malgache n’est pas affaires d’élections, ce n’est plus affaire de compétition électorale entre administration et le mouvement national malgache. C’est une affaire qui dépasse le cadre mesquin des controverses subalternes ». De plus, le PADESM a des ressources financières limitées, les cadres sont inexpérimentés et manquent de maturité politique. Les membres s’entre-déchirent pour être leader du groupe et provoquent la scission à la fin des années quarante. Cette mort lente du PADESM est le début de la fin de sa dissolution. Mais les anciens membres ont gardé son héritage en créant le PSD en 1956.

Iss Heridiny

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