
Le danger plane toujours sur la colline de la Haute-ville par rapport aux risques d’éboulements rocheux et de glissement de terrain. Les habitants craignent pour leur sort mais refusent pourtant d’évacuer les lieux.
Après les fortes pluies apportées par la forte tempête tropicale Eloise, la panique a gagné certains habitants des zones les plus exposées aux risques d’éboulement rocheux de la Haute-ville. C’est le cas pour les fokontany de Tsimialonjafy , Ambanin’Ampamarinana , Ankadilalana et ses environs. À la même période l’année dernière, les autorités ont procédé à l’évacuation des habitants qui se trouvaient à proximité des drapeaux rouges signe de danger imminent. Faute de solution pérenne, la majorité des ménages évacués à Ambanin’Ampamarinana ont rejoint leurs domiciles respectifs depuis le mois d’avril de l’année dernière. Ce sont les propriétaires des maisons hautement exposées aux risques d’éboulements rocheux et de glissement de terrain mais qui refusent d’abandonner leurs biens malgré le danger qui plane sur eux. « Huit maisons environ en sont les plus concernées dans notre quartier. Malgré tout, nous ne dormons plus sur nos deux oreilles mais que peut-on y faire ? Nous avons vécu toute notre vie à cet endroit », se désole un habitant d’Ambanin’Ampamarinana.
Pour se préparer à toute éventualité, les fokontany les plus exposés au danger ont déjà commencé les actions de sensibilisation. Il fut un temps où les techniciens avaient déjà évalué les risques qui pourraient survenir et on déjà publié officiellement les résultats de leurs investigations. Mais apparemment, ils ont prêché dans le désert. Malgré tout, les responsables ne comptent pas baisser les bras. Le mois dernier, il y avait eu des exercices d’évacuation dispensés aux habitants. Des équipements comme des mégaphones et des sonorisations sont également mis à la disposition des chefs fokontany pour intensifier les actions de sensibilisation. « Les infrastructures qui pourraient être des sources de danger ont déjà fait l’objet d’une réhabilitation. Le danger plane encore mais le plus important est la conscientisation de tout un chacun », explique le chef fokontany d’Ambanin’Ampamarinana, Jeannot Ranaivojaona.
Narindra Rakotobe