C’est dans un froid presque glacial que nos collégiens vont affronter les premières épreuves du BEPC. Nos jeunes candidats ne seront pas gênés cette année car ils auront connu tous les désagréments d’une conjoncture socio-politique peu reluisante et cela va continuer avec cette température hivernale que l’on n’attendait pas aussi tôt. Ils ont vécu ces derniers temps au rythme des délestages qui ont perturbé leurs sessions de révision. Les voilà aujourd’hui peu rassurés dans les centres d’examen. Ils sont plusieurs centaines de milliers à affronter les épreuves dans des conditions peu favorables à un succès qu’ils appellent de tous leurs vœux.
2022, une « année horribilis » pour tous
Le pays connaît cette année un début d’hiver plutôt rigoureux. Au mois de juin, il n’y a jamais eu de températures aussi basses. Les Malgaches ont été au supplice car ils n’ont pas l’habitude d’affronter un froid aussi piquant. Ce sont toutes leurs habitudes qui ont été perturbées. Cela s’est ajouté aux conditions précaires imposées par la conjoncture socio-économique qui se détériore de plus en plus. Les adultes supportent tant bien que mal les difficultés auxquelles ils doivent faire face en ce moment. Les délestages de la Jirama qui se répètent tous les jours et qui sont de plus en plus longs commencent à leur donner des envies de révolte. Leurs enfants sont obligés de subir les mêmes affres qu’eux. C’est dans des conditions déplorables qu’ils suivent une scolarité loin d’être idéale. Les écoliers ont passé leur CEPE sans être très rassurés. Les collégiens vont passer leurs épreuves à partir d’aujourd’hui sans avoir l’esprit tranquille. Ils n’ont pas fait de révisions dans le calme car ils ont souvent été interrompus par les coupures de courant. Leurs parents n’ont pas pu aussi leur apporter tout le soutien moral qu’ils aimeraient leur offrir car ils sont inquiets à cause d’un avenir incertain. Cette année sera pour tous une « année horribilis » car toutes les difficultés sont au rendez-vous.
Patrice RABE