Les chefs de fokontany d’Antsirabe et leurs adjoints revendiquent le paiement de leurs indemnités qui remontent à 8 mois. À eux de faire remarquer également que ce n’est pas la première fois car c’est devenu systématique. Et de se demander quelle en est la raison ? De son côté, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a fait savoir qu’une enquête sera menée afin d’y apporter des solutions. Une situation qui n’est guère propre à la Ville d’eaux. Pourtant, ces indemnités sont bien en-deçà du Smig. Or, ces chefs fokontany sont les plus en contact ou les plus proches du peuple, c’est selon. Ils s’occupent, entre autres, du certificat de célibat et du certificat de résidence. Ils fournissent également des données pour ceux qui en ont besoin, que ce soit dans le secteur privé ou public. Mais le pouvoir ne pense aux fokontany que lors des échéances électorales : pour s’occuper notamment des recensements et de l’élaboration des listes additives. Sans parler des secrétaires et trésoriers qui sont également moins payés. C’est dire que ces collectivités territoriales décentralisées si on pouvait le dire ainsi restent les parents pauvres du pays. Toujours est-il que bon nombre de gens ont réclamé que ces chefs fokontany soient élus par le fokonolona mais jusqu’à preuve du contraire c’est resté lettre morte. Ils ont pourtant un rôle crucial pour le développement du pays, du moins par leur proximité par rapport au fokonolona.
Recueillis par Dominique R.