
Madagascar connaît depuis des années des problématiques majeures d’approvisionnement en eau potable.
Une situation vécue aussi bien dans les zones urbaines que rurales, dont les activités humaines sont à l’origine. Parmi celles-ci figurent la déforestation, les feux de forêts et de brousses, ainsi que les cultures sur brûlis, qui perturbent les précipitations et dénudent les sols de leurs ressources vitales. Si la problématique persiste, des efforts ont néanmoins été entrepris par les parties prenantes, notamment le Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, en étroite collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, afin de répondre aux besoins et d’atténuer au mieux la situation. La mise en place de 21 forages de proximité répartis dans l’ensemble de la région Analamanga constitue une manifestation concrète de cet engagement.
Now. C’est dans cet esprit que la gestion du système de forage de proximité d’Analamahitsy Cité a été officiellement remise à la Commune urbaine d’Antananarivo hier. « Cette infrastructure bénéficiera à plus d’une centaine de ménages », a-t-on indiqué. Elle s’inscrit parmi les mesures d’urgence mises en œuvre pour faire face à la problématique d’approvisionnement en eau dans la capitale. Cette dernière a d’ailleurs bénéficié de sept des 21 forages prévus pour la région Analamanga. Présente sur les lieux, la ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène a souligné « l’importance d’opérationnaliser et de renforcer tous les dispositifs existants ».
A long terme
Outre les forages de proximité et l’installation de bonbonnes d’eau dans les quartiers d’Antananarivo, la construction d’une nouvelle station de pompage à Mandroseza constitue l’une des réponses à long terme à la problématique d’accès à l’eau dans la capitale. Inscrite dans le cadre du Projet d’Amélioration de l’Accès à l’Eau Potable (PAAEP), financé par la Banque mondiale, cette station devrait avoir une capacité de production de 120 000 m³ par jour. Une descente sur terrain a été effectuée par la ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, accompagnée du directeur général de la Jirama, afin de constater l’avancement des travaux. Il a été indiqué lors de cette visite que la nouvelle Unité Compacte, qui viendra renforcer la station de pompage et ses 120 000 m³ par jour, aura une capacité supplémentaire de 20 000 m³ par jour et est attendue pour les mois de février à mars 2026. Il convient de rappeler que ces réalisations s’inscrivent dans le cadre du PAAEP, financé par la Banque mondiale. Plusieurs projets sont actuellement mis en œuvre afin de garantir à la population un accès à une eau potable en quantité suffisante et de manière fiable.
José Belalahy



