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jeudi, octobre 30, 2025
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25 septembre 2025 : Chaos dans la capitale, parole aux artistes aînés

L’ampleur des actes de vandalisme du 25 et 26 septembre à Tananarive, hélas aussi dans les autres grandes villes du pays, a interpellé une minorité d’artistes. Panser les plaies et revenir à l’essentiel, aux vraies valeurs collectives.

Hier, après les tumultes du 25 septembre clôturés par les vagues de pillages des magasins et grandes enseignes de la capitale, les « aînés » du milieu de l’art malgache ont lancé un énième « plaidoyer » pour l’éducation. Fanja Andriamanantena a mentionné avec amertume sur sa page Facebook : « Ces gestes exécrables sont la cause de la non-maîtrise de la vie sociale, comme l’éducation, l’enseignement, l’éducation vers les valeurs d’humanité… ». Les derniers chiffres montrent que 43,1% des enfants devant être en primaire sont non-scolarisés. Dans le même sens, Hemerson Andrianetrazafy a écrit : « Ne délaissez pas l’enseignement ! C’est maintenant prouvé que Madagascar passe par un naufrage culturel, parce que nous n’avons pas réussi à forger un citoyen digne ». Face aux chaos de la nuit du 25 septembre et ensuite de la matinée d’hier, la parole et le recul des anciens prennent sens. Sans condamner ni mettre au pilori qui que ce soit, il rappellent qu’il faut toujours viser l’essentiel : une communauté de partage. Quoi qu’il en soit, une société éduquée peut toujours devenir des moutons sous une dictature ou être manipulée par un milieu politique sans scrupule. Que peut-on conclure lorsqu’une mineure vivant encore chez ses parents est questionnée sur la raison de sa prostitution répond : « Je le fais parce que je ne supporte pas de voir mes parents trimer et au moins ils ne m’ont pas à leur charge » ? L’« esthétique » du chaos prend racine dansl’ignorance ou le manque d’éducation morale et scolaire, ajoutez à cela le quotidien en survie immobilisé dans la pauvreté extrême. Rien de moins qu’un cocktail détonnant et traumatisant, porte grande ouverte à la manipulation vers la violence extrême. Ces actes de vandalisme ne font que renforcer la stigmatisation sociale, pour faire simple, le « diviser pour mieux régner ». Et la réponse accessible reste la déstigmatisation par l’éducation. Des projets « African Storybook », « Art-lab »… en Afrique en témoignent. Les autres artistes comme Njakatiana, AmbondronA, etc se limitent à des condamnations certes légitimes. Madagascar, un des pays les plus pauvres d’Afrique, panse ses plaies. 

Maminirina Rado  

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