Le paludisme reste un problème de santé publique. Selon la situation au niveau national, cette maladie constitue le 2e motif de consultation et la 3e cause de mortalité au niveau hospitalier dans tout Madagascar. L’année dernière, 2,8 millions de cas ont été notifiés d’après les données communiquées hier, lors de la célébration mondiale de la lutte contre le paludisme à Morondava, région Menabe. Le choix de cette région est loin d’être fortuit puisqu’elle a été classée au 5e rang des localités qui a enregistré le plus nombreux cas de paludisme par rapport aux 23 régions où 141 849 cas ont été notifiés en 2023.
Dans le plan stratégique national 2023-202, Madagascar vise à réduire le taux de mortalité lié au paludisme par rapport à sa valeur de 2021 (11,8%) à 50% (5,9%) en 2025. Il y a également la réduction de l’incidence du paludisme dans le pays par rapport à sa valeur de 2021 (82,9%). Et aussi l’élimination du paludisme dans les districts où la transmission est inférieure à 1% en 2021. Une attention particulière a été portée sur les hommes lors de la célébration à Morondava. Ils ont été encouragés à accompagner leurs conjointes pour la consultation prénatale auprès des CSB et de bénéficier mensuellement du traitement préventif contre cette maladie. Un des axes du contrôle du paludisme est la lutte contre les vecteurs, par exemple, la protection individuelle par des moustiquaires imprégnées d’insecticide.
Narindra Rakotobe