
Un double évènement majeur dans la lutte contre la drépanocytose se tient depuis hier et jusqu’à demain, à l’hôtel Carlton Anosy. Il s’agit du 2e colloque international sur la Drépanocytose couplé au 7e symposium du Réseau d’Etude de la Drépanocytose en Afrique Centrale (REDAC).
Objectif et engagement. Ayant mobilisé toutes les parties prenantes ainsi que les partenaires techniques et financiers dans la lutte contre cette maladie tropicale, cette manifestation scientifique avait pour but de dresser le bilan de la lutte contre la drépanocytose dans le monde, et à Madagascar en particulier. Ainsi, médecins, membres de la société civile, partenaires nationaux et internationaux ont répondu à l’appel des organisateurs. Citons entre autres Airtel Madagascar, qui a mis en place une ligne verte gratuite dédiée aux individus souhaitant communiquer sur cette maladie, et se mobiliser pour la combattre. 80% de la population malgache étant couverts par cet opérateur mobile, la mobilisation du plus grand nombre est possible. En plus de cela, Airtel va entreprendre une campagne de SMS visant à sensibiliser trois millions de personnes.
Drépanocytose. Méconnue du grand public, cette maladie complexe qu’est la drépanocytose altère et déforme les globules rouges. A Madagascar, des milliers en sont atteints. A l’image de la maladie, les soins sont également complexes, car nécessitent la mise en œuvre de plusieurs spécialités médicales : urgence, chirurgie, imagerie médicale, biologie et analyses, ou encore couverture vaccinale, etc. Dans son allocution, Jeannot Pascale, Présidente fondatrice de l’ONG LCDM (Lutte contre la Drépanocytose) , a annoncé : « Ce colloque est certes, un événement ponctuel dans la forme, mais les programmes de santé qui en découlent s’inscrivent dans une logique pérenne. Ces programmes ont un fort impact sur le développement social et économique de Madagascar, c’est pourquoi nous avons maintenu l’événement malgré les changements politico-administratifs actuels ».
Luz Razafimbelo