Après Ghana, ce sera Madagascar qui va accueillir la rencontre régionale des institutions foncières nationales pour la sécurisation des droits fonciers communautaires du 21 au 23 mai 2019 à l’hôtel Carlton.
Cette 2e édition est organisée par le ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat et des Travaux Publics en partenariat avec Rights and Resources Intiatives (RRI), l’ILC et le Sehatra Iombonana ho an’ny Fananan-tany (SIF). Et comme son nom l’indique, la sécurisation des droits fonciers communautaires, y compris les femmes et les autres groupes vulnérables sera au débat, à cette occasion. « Il s’agit principalement de la reconnaissance des droits de jouissance des communautés de base sur une propriété telles qu’une partie des aires protégées issue d’un transfert de gestion locale, ou bien une zone de pâturage », a dit Ratolorantsoa Petera, le directeur général des Services Fonciers, lors d’une conférence de presse hier à Anosy.
Partage d’expériences. Cette rencontre régionale qui verra la participation de 14 pays dont Madagascar avec des experts fonciers venant des Etats-Unis, de l’Italie et de la Suède, a pour but de réunir les institutions qui ont soutenu les réformes foncières. Dans ce cadre, « il y aura des partages d’expériences sur les efforts et les bonnes pratiques en matière de sécurisation foncière entre les pays participants, ainsi que les enjeux liés aux réformes foncières en Afrique », a soulevé Patrick Kipalu, le Coordonnateur du programme Afrique de RRI. En outre, un plan d’action pour chaque pays sera élaboré en vue d’améliorer la gouvernance foncière à l’issue de cette 2e rencontre régionale sur le foncier. Pour sa part, Eric Raparison, le coordonnateur du SIF a évoqué que, toutes les parties prenantes doivent discuter en premier lieu sur la reconnaissance juridique de la communauté de base avant de passer à la reconnaissance de leurs droits fonciers. « Au niveau de la gestion des ressources naturelles, un transfert de gestion d’une partie des forêts a été alloué aux communautés de base. Mais la loi 96-025 considère celles-ci comme étant une association, alors que l’adhésion des membres est volontaire. Cela va ainsi les dénaturer. Comme solution, l’élaboration d’une nouvelle loi tout en tenant compte des réalités locales, s’impose », a-t-il conclu.
Navalona R.