3 kidnappings en une semaine, telle est l’ampleur de ce fléau qui continue de faire des ravages à Madagascar. Ayant les ressortissants français d’origine indienne comme cibles, les kidnappings engendrent pourtant un immense sentiment d’insécurité généralisé. Quoi qu’il se passe en coulisses, ce fléau social reflète l’instabilité socio-économique et politique qui règne à Madagascar. Il refroidit d’ailleurs les investisseurs étrangers qui sont pourtant encore nombreux à vouloir investir à Madagascar.
46 cas de peste. En quatre mois, le ministère de la Santé publique a officiellement recensé 46 cas de peste (toutes formes confondues). Heureusement, si l’on peut dire, l’ampleur de la maladie n’était pas la même que celle d’il y a un an. Toutefois, si la proactivité et la prise de responsabilité viennent à manquer autant du côté de l’Etat que des citoyens, le scénario de 2017 pourrait bien se reproduire, d’autant plus que nous sommes à peine à la mi-saison (la saison pesteuse courant généralement de septembre/novembre à mars-avril). En attendant, ce sont les bacs débordant d’ordures et l’insalubrité qui décorent tristement la capitale. La Commune Urbaine d’Antananarivo a lancé un appel pour des gestes plus éco-citoyens au quotidien, mais sans grands résultats.
- Pas vraiment un chiffre, mais plutôt une date, le 25 novembre. Celle où les résultats officiels du premier tour de la présidentielle sont attendus par l’opinion, et par les électeurs ainsi que les observateurs nationaux et internationaux. Une période d’attente tiraillée entre l’appréhension d’éventuels troubles et l’aspiration à l’apaisement, doublée d’un sentiment de lassitude. Des troubles avec leur lot de conséquences socio-économiques désastreuses ne sont effectivement pas à écarter -notamment en raison du caractère « impulsif » de la population malgache -, et ce malgré des promesses d’apaisement données de part et d’autre.
Luz Razafimbelo