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lundi, juillet 7, 2025
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330 navires de pêche chinois : Une surexploitation boycottée par le ministre Augustin Andriamananoro

Rencontre de la délégation de la Banque mondiale avec le ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, hier à Ampandrianomby.

Les représentants de la Banque mondiale qui gère le Projet SWIO fish 2, ont été reçus hier au Ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche. Le projet avance bien, mais nécessite un plan de pérennisation et une bonne gestion, selon les deux parties.

 Conduite par Julien Million et le représentant résident par intérim Rabeson Helena, une délégation de la Banque mondiale a effectué une visite hier au ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche, Augustin Andriamananoro. « L’objet de cette seconde visite était axé sur le bilan du projet pour l’année 2018, ainsi que les perspectives de travail pour l’année 2019. J’espère que le passage des représentants de la Banque dans le pays sera fructueux pour l’avancée du projet », a noté le ministre. D’ailleurs, celui-ci a insisté sur la nécessité de réalisation d’infrastructures d’importance majeure avant la fin de l’année. Le but étant d’aller de l’avant au profit des principaux bénéficiaires que sont les petits pêcheurs et le peuple, à l’approche de la fin de l’année, d’après ses dires. De son côté, le chef de délégation de la Banque mondiale a montré son satisfecit par rapport à l’avancée du projet grâce au dynamisme du ministère. Il espère obtenir des résultats palpables lors de la prochaine mission au mois de mars de l’année prochaine. Mais au vue de la situation actuelle, il garde espoir que le projet va évoluer de façon soutenu et certain, selon ses propos. Ceci étant, ce chef de délégation a souligné la nécessité de mettre en place un plan de pérennisation et de gestion des infrastructures réalisées.

Protection des ressources. Profitant de la rencontre, la délégation de la Banque mondiale a manifesté son inquiétude par rapport au MOU (Memorundum Of Understanding) signé entre l’AMDP (Agence Malagasy de Développement Economique et de Promotion des Entreprises) et le Consortium Taihe Century Investments Developments Co. Ltd, d’un montant de 2,7 milliards USD, en marge du 7e Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC 2018), dont les fameux 330 navires. Le ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche a affiché clairement sa position. « Mon objectif est promouvoir une économie bleue durable. Une économie bleue durable ne va pas autoriser 330 navires à racler les fonds de l’océan malgache. Nous sommes ici pour gérer des ressources certes renouvelables mais pas intarissables. Je m’y oppose de toutes mes forces », a-t-il déclaré. D’après les explications, cette convention a été signée entre acteurs du secteur privé. Cependant, l’octroi des permis de pêche relève de la fonction régalienne du ministère de tutelle. Il faut croire que le ministre actuel ne compte délivrer aucun permis de pêche, pour une surexploitation avec 330 navires. Selon lui, le développement de Madagascar passe nécessairement par l’économie bleue. La Grande Ile peut se relever grâce à son potentiel maritime et les ressources halieutiques qu’elle possède, a-t-il soutenu. Mais pour y parvenir, il faut maintenir le cap et conjuguer les efforts de tous les acteurs au profit de la génération présente et future.

Antsa R.

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