L’affaire est en train de devenir un véritable bras de fer entre l’Etat et les opérateurs de télécommunications à Madagascar. L’accès à Internet, à prix abordable, est une question essentielle au cœur d’une préoccupation nationale, notamment pour la jeunesse malgache et les usagers issus de milieu modeste, se sentant fortement lésés par l’actuel système de fixation des prix.
Ne pas bouger d’un iota
La proposition des opérateurs de télécommunication de baisser de 50% les forfaits les plus utilisés, ne représente que « trois petites offres conditionnées et temporaires », estiment les ministères concernés, alors que l’Etat souhaite une baisse réelle et sans conditions. Autrement dit, sans aucune « compensation » au niveau fiscal. Allusion faite à la proposition des opérateurs de télécommunications de supprimer plusieurs taxes structurantes pour le secteur.
L’Etat maintient ainsi sa position. Celle-ci ne bougera pas d’un iota notamment en matière de taxation, si en face on ne propose que des gestes ponctuels et limités. En d’autres termes, l’Etat demande à ce que les prix de l’Internet soient revus à la baisse de manière significative et avoir de vrais impacts sur les usagers. La différence de traitement entre les « petits » et « gros » consommateurs est d’ailleurs pointée du doigt, tout comme l’absence d’impact réel des offres des opérateurs sur les usages essentiels comme la recherche, l’éducation, ou encore les services administratifs.
Sans cette baisse réelle et à fort impact, il sera question d’ouvrir le secteur des télécommunications à la concurrence, autrement dit l’accès du marché malgache à de nouveaux opérateurs qui n’entendent pas faire de la figuration, et de recourir à la voie législative pour résoudre le problème. La balle est ainsi dans le camp des opérateurs de télécommunication.
Hanitra R.





