
Les chiffres sont alarmants. Près de quatre enfants sur dix souffrent de retard de croissance. Les chiffres en question émanent des Nations Unies à Madagascar et interpellent sur la situation de malnutrition chronique qui persiste dans le pays. Les conséquences sur la santé des enfants peuvent être irréversibles. Le développement cognitif des enfants touchés se verra entravé. Ce qui, à long terme, aura des conséquences dramatiques sur le capital humain sur lequel le pays doit baser son développement.
Dans les zones rurales, où l’accès à une alimentation équilibrée est limité, la situation est encore plus critique. « Nos enfants mangent du manioc et du riz, mais la viande et le lait sont des luxes », témoigne Clarisse, mère de trois enfants à Anosy. Cette carence en protéines et en micronutriments essentiels fragilise la croissance et compromet l’avenir d’une génération. La situation souligne une chose. Les efforts initiés par les acteurs restent insuffisants face à l’ampleur du problème. Une approche plus globale, intégrant nutrition, éducation et accès aux soins est recommandée par les experts.
José Belalahy