
Les agents des douanes de l’aéroport international de Nosy-Be ont déjoué une tentative de trafic de tortues protégées à bord du vol ET836 de la compagnie Ethiopian Airlines, à destination d’Addis-Abeba. Les valises ont été repérées au scanner.
56 tortues appartenant à l’espèce Astrochelys radiata, plus connue sous le nom de tortue rayonnée de Madagascar, ont été découvertes dissimulées dans quatre valises enregistrées en soute. L’affaire débute lors du contrôle des bagages en soute. Les images issues du scanner révèlent des volumes organiques suspects dans quatre valises. Les vérifications permettent rapidement d’identifier les propriétaires : Jean Jores Ruphin et Nebaiota Omara Rakotoasimbola, tous deux de nationalité malgache. Conformément aux procédures, les agents des douanes demandent à l’exploitant aéroportuaire Ravinala de diffuser à plusieurs reprises un appel nominatif afin que les passagers concernés se présentent en salle de contrôle pour une fouille manuelle de leurs bagages. Aucun des deux ne répondra aux annonces.
Passagers introuvables
Les recherches s’intensifient dans la salle d’embarquement et aux abords de l’aéroport. Les contrôles croisés montrent que les deux passagers n’ont ni franchi le contrôle de sûreté à Amarante, ni accompli les formalités habituelles auprès du bureau de statistique de la Police aux frontières. Tout porte à croire qu’ils ont abandonné leurs bagages après avoir entendu l’appel à leur nom, avant de prendre la fuite. Face à leur absence persistante, les autorités compétentes sont mobilisées. Ethiopian Airlines, Ravinala, l’Autorité de l’Aviation Civile de Madagascar (ACM), le CIS, la Police de l’air et des frontières (PAF), la Gendarmerie nationale et la Madagascar ground handling (MGH) participent à l’ouverture officielle des valises. À l’intérieur, les agents découvrent 56 tortues rayonnées, dissimulées dans des chaussures et des boîtes de chips. Les animaux sont immédiatement remis au Bureau du Cantonnement de l’Environnement et des Forêts, avec procès-verbal de transfert à l’appui. Un procès-verbal contradictoire, signé par toutes les entités présentes, ainsi qu’un procès-verbal de constat, viennent attester de la régularité de l’opération. Les bagages sont placés sous scellés douaniers et le Service des renseignements et enquêtes est saisi. Selon les informations, une équipe d’enquêteurs doit rejoindre Nosy-Be depuis Antananarivo pour poursuivre les investigations sur cette affaire de trafic illicite de faune protégée.
Antsa R.





