Le temps passe vite… La Grande-Île célèbre ses 64 ans d’indépendance. Si elle était un être humain, elle aurait été une vieille dame à la retraite soufflant ses 64 bougies sur un gâteau cramé dépourvu de crème… Trop vieille, elle n’arrive plus à étancher sa soif, pourtant elle est sur une barque. La pauvre, elle continue de ramer. Ses bras frêles ne permettent pas d’avancer. Durant toutes ces années, elle voyait ses petits-fils s’entredéchirer. Leurs vacarmes, leurs injures, leur ingratitude n’ont fait qu’empirer les choses. Elle en a assez ! Personne ne l’aide à aller de l’avant. Oui, la Grande-Île a vu les îles voisines grandir pendant qu’elle s’enfonçait davantage dans l’extrême pauvreté. Une maladie qui n’a jusqu’ici aucun remède, bien que cette terre sacrée – tany masina – héberge des plantes médicinales.
Cela fait 64 ans que les Malgaches chantent en criant « Tahionao ry zanahary, ty nosin-drazanay ity », mais le Seigneur n’a pas encore exaucé cette prière. Au contraire, plus de 30 violents cyclones ont ravagé les rizières. Purification ou châtiment ? Seul Zanahary le sait ! En espérant changer la donne, les Malgaches ont provoqué quatre grandes manifestations. Le contour de l’île en forme de pied gauche incliné est sinueux. Plus de trois générations se sont succédé. Les benjamins accusent leurs aînés, ceux-ci blâment les aïeux, et ainsi de suite. Dans cette île paradisiaque, personne n’assume ses erreurs, « l’enfer, c’est les autres ». Inconsciemment, nos concitoyens adorent cette citation de Jean Paul Sartre.
Les noms
Néanmoins, les Malgaches ont fait leurs preuves, dans tous les domaines. Sans conteste, cette nation a été reconnue mondialement. Le poète Jacques Rabemananjara, Les Surfs, les Voanio, Mahaleo, Jaojoby, Tragédie de Y-zit, Wawa, Rakoto 3000, Alvin Brown, Oboy, Shyn, D-Lain, Tsew The Kid, le collectif Mikea de Théo Rakotovao, The Dizzy Brains, le groupe Kristel, Eric Doboka, Marius Fenoamby, Abdou Day, Ninie Doniah, D’Gary, Regis Gizavo, Maitre Kira, Berlioz Andrianjaka, sidonie Fiadanantsoa, Laura Rasoanaivo, Abel Anicet, Rayan Raveloson, Loïc Lapoussin, Mathias M’Madi, professeur Rakoto Ratsimamanga, Pr Raymond Ranjeva, Pr Andrianaivoarivony Rafolo, Pr Lucile Rabearimanana, Pr Manassé Esoavelomandroso, bref la liste est longue. Ces personnages ont hissé haut le drapeau malgache. Il faut tout de même avouer que cette île, située à 400 km au sud-est du continent africain, a fait parler d’elle.
Iss Heridiny
Et oui comment voulez-vous espérer une amélioration des conditions de vie des Malgaches tant qu’un autocrate mégalomane , mythomane , incompétent et » vazaha taratasy » a enfoncé encore le pays dans une pauvreté abyssale !
Une analyse logique doublée d’une analyse sociétale semble faire entrebâiller des portes qui donnent accès à la pauvreté.. Encore, faut il les prendre en considération . Non , pour faire semblant de rien, de faire usage sans discernement de la facilité de se défausser et du mécanisme du jamais responsable , de louvoyer , de chercher à épier jusqu’à ses pieds le tout autour de soi.
A observer les réalités et les agissements factuels d’ aujourd’hui, on a l’impression d’être dans un sillon . le » Fahatsiarovan- tena » identitaire ( sens de la Responsabilité ) semble ne pas être au rendez-vous ni poindre à l’ horizon. Un verrou de Pauvreté .
Faut il alors s’ étonner si jusqu’ici, et en dépit de ces grands noms cités, le pays est toujours à attendre les hommes qu’ il faut à la place qu’ils méritent vraiment ? Oui, à la place qu’ ils méritent .Et pour le Pays, celle qu’il lui faut dignement …
Ensemble, Réfléchir et Grandir ; sans trop donner de temps au temps.