
L’ancien président qui a fait l’objet le 13 octobre 2014 d’une arrestation musclée à son domicile de Faravohitra sera libre à partir de demain.
Aujourd’hui ou demain. Marc Ravalomanana retrouvera enfin sa famille à Faravohitra après 64 jours d’assignation à résidence fixe à l’Amirauté d’Antsiranana. Son épouse Lalao, sa fille Sarah et son fils Tojo Ravalomanana ont déjà regagné la Capitale hier après une visite plus ou moins longue à Antsiranana. Ces membres de la famille de l’ancien président ont fêté avec lui à Antsiranana son 65e anniversaire. D’après nos sources, si Marc Ravalomanana n’a pas été autorisé à célébrer son anniversaire à Faravohitra conformément à la revendication de sa famille et de ses partisans, c’est parce qu’il y a eu un accord préalable de l’intéressé, suite à l’intervention des « raiamandreny » du FFKM. En tout cas, Faravohitra où il n’a passé que 24 heures après son retour d’Afrique du Sud a été aménagé depuis hier pour accueillir Marc Ravalomanana. A noter que ce retour à Faravohitra de l’ancien président interviendra quelques jours seulement après la rencontre secrète de Nosy-Be. Rencontre dont la tenue a été confirmée hier (voir article par ailleurs) par le président Hery Rajaonarimampianina.
PMP. Le rapprochement entre le président Hery Rajaonarimampianina et l’ancien exilé d’Afrique du Sud va au-delà de ce retour à Faravohitra. Ce rapprochement pourra aller jusqu’à la mise en place d’une coalition qui se matérialisera par une cohabitation au sein du futur gouvernement. Selon un proche de Marc Ravalomanana, la nomination du futur Premier ministre a été abordée lors de la rencontre de Nosy-Be. Notre source précise que le futur chef du gouvernement ne sera pas forcément une personnalité issue de la mouvance Ravalomanana. Le futur locataire de Mahazoarivo sera présenté par la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle (PMP), mais ce personnage obtient l’accord de Marc Ravalomanana. Puisqu’il ne faudra pas déroger à la règle, le futur Premier ministre doit être une personnalité côtière et ne devrait pas être originaire de l’ex-province de Diégo pour que Jean Max Rakotomamonjy, un député élu à Andapa, puisse garder son fauteuil à la présidence de l’Assemblée nationale. Bref, des changements seront opérés d’ici peu pour asseoir la stabilité du régime en place.
R. Eugène