
Les électeurs iront voter demain pour élire démocratiquement celui ou celle qui présidera à la destinée du pays pour le second quinquennat de la Quatrième République.
Sur la base de la liste électorale arrêtée définitivement le 15 avril 2018 qui est « la seule valide pour l’élection présidentielle anticipée de 2018 », 9.913.599 électeurs sont « convoqués aux urnes le mercredi 07 novembre à partir de 6 heures du matin pour le premier tour de scrutin ». Ce dernier sera clos le même jour à 17 heures au plus tard sur l’ensemble du territoire. « Si à l’heure de clôture, des électeurs sont présents dans le bureau de vote ou attendent leur tour dans la cour attenante pour voter, le bureau de vote reste ouvert et les dits électeurs peuvent participer au vote ». C’est valable pour les 24.852 bureaux de vote implantés aux quatre coins du pays où un dispositif sécuritaire spécial sera mis en place le jour J.
Cartes d’électeurs. Les électeurs utiliseront de nouvelles cartes d’électeurs établies et signées par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). La remise des cartes aux électeurs est effectuée par les soins de la Commission locale de recensement des électeurs du « Fokontany ». Les cartes ont été remises, au fur et à mesure de l’inscription sur la liste électorale, aux électeurs après justification de leur identité, contre émargement du document présenté par l’agent distributeur. Les cartes non remises à leurs titulaires sont tenues à la disposition des électeurs à proximité du bureau de vote concerné. Après la clôture du scrutin, les cartes non retirées – accompagnées d’un état nominatif – sont transmises par le premier responsable du « Fokontany » à la CENI ou à ses démembrements.
CIN. Tout électeur inscrit sur la liste électorale a le droit de prendre part au vote. S’il a perdu sa carte d’électeur et s’il n’a pu obtenir ni un duplicata ni le récépissé de déclaration de perte, il lui suffit de justifier de son identité par la présentation de sa carte d’identité nationale (CIN) et d’une attestation d’inscription sur le registre de recensement délivrés par la Commission locale de recensement des électeurs du « Fokontany ». En tout état de cause, si chaque citoyen qui remplit les conditions pour être électeur dispose du droit de vote, la participation au scrutin est un devoir et non pas une obligation. Pour une raison ou une autre, les 9.913.599 électeurs ne se rendront pas en bloc aux urnes demain.
2.074.331. Lors du premier tour de l’élection présidentielle du 25 octobre 2013, le taux de participation était de 61,56%. En effet, il y avait eu 4.826.156 votants pour 7.839.268 inscrits. 5 ans après, il y a 2.074.331 électeurs supplémentaires inscrits dont les voix pèseront lourd dans la balance des votes. Leur effectif dépasse le nombre total des suffrages obtenus par les deux candidats qualifiés pour le second tour en 2013 avec respectivement 949.987 voix (21,16%) et 711.534 voix (15,85%). La possibilité d’un « premier tour dia vita » dépend en grande partie du vote de ces nouveaux électeurs, à condition qu’ils se rendent tous aux urnes car le vote n’est pas une obligation. C’est un droit, un devoir pour chaque citoyen.
R. O